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Les jeunes LGBTIQ+ sont davantage la cible de violences que les autres

Les jeunes LGBTIQ+ sont davantage la cible de violences que les autres

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image: keystone
Stress quotidien, harcèlement et consommation de substances: une étude d'Unisanté révèle des chiffres préoccupants
17.05.2022, 16:0417.05.2022, 17:49
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Les jeunes lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et en questionnement (LGBTIQ+) sont régulièrement confrontés à des violences psychologiques, verbales et/ou physiques. C'est le constat de l'étude réalisée par le Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté) à Lausanne, publiée mardi 17 mai, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre l'homophobie, la biphobie et la transphobie.

Hormis les difficultés spécifiques auxquelles ils doivent faire face lorsqu’ils découvrent leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, ces jeunes affrontent également un stress quotidien lié au fait d’appartenir à des minorités qui sont aujourd’hui encore fortement stigmatisées.

Des chiffres qui alarment

Un jeune sur six, soit 16.5%, indique être homosexuel ou bisexuel et 1,3% se déclare transgenre ou en questionnement. 15% d'entre eux disent avoir été victimes d'agressions sexuelles au cours des trente derniers mois, contre 3% pour les hétérosexuels. 16% rapportent avoir subi du harcèlement, y compris en ligne, de manière hebdomadaire sur les douze derniers mois.

Concernant la prise de substances psychoactives, les jeunes sondés sont 49% à déclarer boire de l'alcool chaque semaine. 42% disent consommer aussi plus de tabac et 15% du cannabis. 57% d'entre-eux pratiquent davantage le «binge drinking», soit le fait de boire beaucoup d'alcool en peu de temps.

Quant aux troubles psychiatriques, 20% d'entre-eux s'estiment en mauvaise santé générale, 79% décrivent des troubles somatiques et psychoaffectifs récurrents et 58% font état de dépression.

Interviewé dans Le Temps, Raphaël Bize, médecin et coauteur de cette étude, alerte sur ces chiffres, inédits en Suisse, qui confirment une situation très préoccupante:

«On a longtemps attribué par erreur le mal-être ou la consommation des jeunes LGBTIQ+ à leur orientation sexuelle, ou leur identité de genre. On comprend aujourd’hui qu’il est dû avant tout au stress quotidien lié au fait d’appartenir à une minorité encore fortement stigmatisée, à un âge où ils construisent leur identité.»

L'enquête a été menée en 2017 auprès de 1817 jeunes du Canton de Vaud en deuxième année de formation post-obligatoire. Le taux de participation a été d'environ 90%. (ats/ag)

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