Chez watson, c'est bien connu, nous sommes de grands amateurs de sondages en tous genres. Alors, lorsqu'Ueli Maurer a décidé d'annoncer son départ du gouvernement le 30 septembre dernier, nous n'avons pu résister à la tentation de vous poser quelques questions à son sujet.
Autant dire que le verdict des lecteurs de watson est sans appel: Ueli, ils ne l'aiment pas. Mais alors, pas du tout. A la question «Ueli, on l'aime ou pas?», plus de la moitié des répondants ont tranché: «Non, définitivement. Je pouvais pas le blairer». Dur.
Pire encore: vous êtes 68% à vous réjouir de son départ.
Mais pourquoi ce désamour profond des lecteurs de watson à l'égard du ministre ayant servi douze longues années au sein du Conseil fédéral? Notre sondage esquisse quelques pistes.
Concernant l'adjectif le plus à même de décrire le conseiller fédéral, les sondés s'accordent: Ueli Maurer traîne une réputation crasse de... radin.
Même constat quand on parle de ses défauts et qualités. 49% des interrogés pensent que le principal atout du politicien UDC est son côté «terre-à-terre». Quant à son principal défaut, les avis se partagent entre son «rôle d'éternel Picsou» et son «parti politique». Plutôt rassurant: rares sont les participants à baser leur jugement sur le physique (3% seulement jugent que ses dents sont sa principale tare).
Peut-être n'est pas trop le rapport aux finances de l'Etat que les sempiternelles gaffes de Maurer qui ont tapé sur les nerfs des participants au sondage. La preuve: quand on leur demande ce qui distingue Ueli des autres conseillers fédéraux, 42% répondent: «Son don inégalé pour mettre les pieds dans le plat».
Ces derniers gardent particulièrement en mémoire le pull des «Freiheitstrychler», opposés aux mesures Covid, arboré fièrement par le conseiller fédéral pendant la pandémie. Ils n'ont pas non plus oublié sa comparaison peu flatteuse entre les femmes et les casseroles rouillées, ni son interview mythique à CNN. Peu, en revanche, semblent se remémorer sa danse avec des Téletubbies suisse-allemands.
Mais au fond, peut-être, les sondés conservent-ils seulement le souvenir des échecs politiques du ministre UDC. Les avis sont divisés entre le refus massif du Gripen, en 2014, et sa méprise de 700 millions de francs dans les comptes 2018 de la Confédération. Plus rares sont ceux à lui reprocher l'échec de la réforme RIE III ou sa gestion générale du Covid-19.
Pour terminer sur une note positive, les sondés ont été marqués par le duo de choc formé entre Ueli Maurer et son collègue UDC, Guy Parmelin.
Ils ont aussi été touchés par les photos super de Maurer aux côtés d'un bébé cochon.
Et pour finir, lorsqu'on leur a demandé comment ils imaginaient les journées du futur retraité, les votants semblent plutôt d'accord: ce n'est ni sur une plage ensoleillée des Caraïbes ni en plein road trip en Amérique du Sud. 54% des répondants voient bien Ueli Maurer au bord du lac de Zurich, son canton d'origine, plongé dans sa compta. Ou encore, coulant des jours paisibles dans les alpes bernoises, entouré de chèvres et de vaches. Mais quelle que soit vraiment la future retraite de notre conseiller fédéral, on la lui souhaite belle et reposante. Tchüss, Ueli!