Les pluies et les sécheresses s'enchaînent et mettent à mal les arbres. Pour ne rien arranger, les rafales ont fragilisé les forêts. Dimanche matin, les Lausannois ont eu une surprise de taille: les habitants du quartier du Levant ont découvert un arbre imposant, totalement déraciné et écrasé sur le toit des garages, juste devant un immeuble locatif.
Cette scène impressionnante montre à quel point les sols ont été maltraités ces derniers mois. Le Service de protection et sauvetage de Lausanne (SPSL) explique qu'il y a d'abord eu l'impact de la sécheresse, puis que la terre a été gorgée d'eau par des précipitations qu'elle peine à pomper. Conséquence: l'assise des arbres est désormais fragilisée.
La conseillère municipale Natacha Litzistorf, en charge du Logement, de l’environnement et de l’architecture (LEA), confirme l'instabilité du sol causée par les pluies:
Concernant les dégâts au Chemin du Levant, dans les hauts de Lausanne, lieu où l'arbre s'est affaissé, la municipale rappelle que l'arbre se trouvait sur un domaine privé et est également tombé sur un domaine privé. Dans la foulée de l'incident, une inspection a par ailleurs été effectuée par le service des parcs et domaines (SPADOM) et a convenu que «le danger pour le domaine public étant inexistant».
Des précautions ont été prises et un diagnostic a été effectué dans le secteur par un collaborateur SPADOM. Natacha Litzistorf explique que «dans la mesure où l’arbre est tombé d’un seul tenant avec ses racines et sa motte, il semblait plutôt en bon état sanitaire et structurel».
Un incident qui inciterait une surveillance accrue de l'état des sols et des végétaux? «Nos collaborateurs et collaboratrices qui s’occupent des arbres sont beaucoup sur le terrain et observent toute évolution et scrutent dans les moindres détails tout changement», assure la municipale lausannoise.
Un long travail, démarré il y a plusieurs années, est déjà mis en place par les autorités vaudoises. Natacha Litztorf assure que tout est mis en oeuvre pour «la gestion du patrimoine arboré au regard des changements climatiques et des conditions météo extrêmes que nous commençons à connaitre et qui vont aller en s’intensifiant», conclut-elle.