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Infomaniak: on a testé Euria, la nouvelle IA suisse

Euria.
Euria d'Infomaniak dispose d'un interface épurée et simple d'utilisation.Image: Infomaniak

La Suisse a une nouvelle IA: on a testé

La Suisse renforce son autonomie numérique avec Euria, l’IA d’Infomaniak qui mise sur la souveraineté des données, l'éthique et la confidentialité pour rivaliser avec les géants américains. On a testé.
09.12.2025, 11:5409.12.2025, 11:54

Face à la domination de ChatGPT et des géants de la tech américains, la Suisse multiplie ses propres solutions d’intelligence artificielle. La dernière en date, Euria d’Infomaniak, se distingue par une ambition claire: offrir un assistant puissant sans compromis sur la souveraineté des données.

Comme le rapporte Le Temps, l’entreprise genevoise, active depuis longtemps dans la création d’alternatives technologiques éthiques, franchit un nouveau cap avec ce service développé intégralement en interne.

Une IA éthique et confidentielle

Euria propose une interface familière, mais son fonctionnement repose sur une conception hybride associant les systèmes de plusieurs modèles open source, dont celui du français Mistral. Cette variété permet au chatbot d'accéder à des demandes variées, du résumé d’un PDF à la transcription d’un message vocal, en passant par la création de textes. Interrogé par Le Temps, Marc Oehler, CEO d'Infomaniak, résume:

«Le service s’appuie sur une architecture capable d’orchestrer plusieurs modèles d’IA en fonction du type de requête»
Marc Oehler, CEO d'Infomaniak

Infomaniak applique ici ses principes fondateurs sur le respect de la vie privée: aucune donnée n’est utilisée pour entraîner son IA, tout est traité en Suisse, et un mode éphémère garantit la disparition totale des échanges. Une approche qui tranche avec les modèles commerciaux américains.

De grandes ambitions

Le service est accessible gratuitement pour quelques requêtes quotidiennes, une approche assumée par Infomaniak, qui espère attirer de nouveaux utilisateurs vers ses offres d'abonnement payant et renforcer l’adoption de sa kSuite, une palette d'outils digitaux.

L’entreprise vise déjà l’étape suivante: agents intelligents capables de gérer des tâches dans la durée, intégrations profondes dans kSuite, génération d’images… autant de fonctionnalités destinées à renforcer l’autonomie de son écosystème de productivité. Interrogé par Le Temps, Marc Oehler, CEO d'Infomaniak, précise:

«Ce ne sont pas encore des agents totalement autonomes capables d’exécuter des tâches complexes sans supervision, et il y a des évolutions prévues dans ce sens.»

Si Proton, Swisscom ou les EPF proposent déjà leurs propres modèles depuis peu, Euria entend s'imposer comme l'un des piliers de l'IA helvétique.

Marc Oehler, CEO d'Infomaniak.
Marc Oehler, CEO d'Infomaniak.Image: Keystone

On a testé la bête

Pour essayer de déterminer la fiabilité et la qualité de l'IA d'Infomaniak, nous lui avons posé plusieurs questions. Et, pour ce faire, quoi de mieux que celles trouvées par ChatGPT, à qui on a expressément demandé d'évaluer son nouveau concurrent via quelques requêtes:

Créativité: une histoire cyberpunk bien suisse

A lire avec la voix de Keanu Reeves, bien entendu.
A lire avec la voix de Keanu Reeves, bien entendu.

Capacité technique: un problème en Python

Hm-hm. Bien sûr. Elémentaire. C'aurait été embarrassant de ne pas le savoir. En tout cas, ChatGPT est ravi de la réponse.
Hm-hm. Bien sûr. Elémentaire. C'aurait été embarrassant de ne pas le savoir. En tout cas, ChatGPT est ravi de la réponse.

Fiabilité, sécurité et transparence:

Bien vu.
Bien vu.

Logique:

Ce n'était pas trop difficile, mais c'est néanmoins juste.
Ce n'était pas trop difficile, mais c'est néanmoins juste.

(ysc)

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