Ce lundi, le Tribunal correctionnel de Lausanne a repris le procès d'un quadragénaire, accusé notamment d'actes d'ordre sexuel avec des enfants. Ce Vaudois de 48 ans est bien connu de la justice. Il a notamment organisé l'enlèvement d'un riche avocat en 1998 et purgé cinq ans et demi de prison à la suite de cette affaire. Son nouveau procès a été ouvert l'an dernier, mais suspendu à la suite de nouveaux éléments.
Ces derniers ont été portés à la connaissance du Tribunal par la partie plaignante. Sur des images de vidéos et photos compromettantes, des mineures étaient vues en train de consommer diverses drogues, dont de la cocaïne et de l'ecstasy, dans son chalet de Vercorin (VS). A cette occasion, il avait, lui aussi, sniffé une ligne de la cocaïne sur les fesses d'une de ses jeunes hôtes.
Ce fils adoptif d'un édile vaudois, né en 1973 en Colombie, est accusé de:
Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés de 2017 à 2019. Lors de ces soirées, le quadragénaire a plusieurs fois entretenu des relations sexuelles avec des filles parfois âgées d'à peine quinze ans. C'était le cas notamment le 1er décembre 2019, jour de son arrestation dans le vaste chalet qu'il louait à Vercorin.
Lui-même père de quatre enfants, ses soirées de luxure se déroulaient d'ailleurs parfois en présence de ses propres enfants, et notamment de sa fille en bas âge.
L'accusé est apparu physiquement très marqué à la barre. D'emblée, il a affirmé de sa voix cassée que rien n'établissait qu'il se soit aussi livré à un trafic de drogue. L'homme a seulement avoué avoir mis à disposition une partie de la cocaïne exclusivement à ses hôtes adultes.
Fermé à toute véritable remise en question, l'homme a aussi dénoncé «une enquête biaisée». Il a expliqué préférable que ces «jeunes en rupture» consomment drogues et alcools chez lui, «plutôt que dans des lieux où elles auraient pu être abusées». Il a toutefois concédé «ne pas être un saint, ne pas être un bon exemple et n'en être pas fier», tout en dépeignant plus tard une vie de famille saine et épanouie. «On allait au Papiliorama, on faisait des pique-niques en montagne...», a-t-il dit.
Le verdict pourrait être connu lundi prochain, le 4 avril. (ats/sia)