Actuellement, près de 5000 Ukrainiens âgés de 15 à 20 ans bénéficient du statut de protection S en Suisse. Ces jeunes en pourront terminer leur apprentissage dans le pays, et ce, même si le statut S venait à être levé avant la fin de leur formation.
La décision a été prise par Elisabeth Baume-Schneider, cheffe du Département fédéral de justice et police, d’entente avec les cantons, les partenaires sociaux et les organisations du monde du travail.
«Il est important de donner des perspectives à ces jeunes, ici et maintenant. En outre, ces compétences seront nécessaires à la reconstruction de leur pays d'origine», a ajouté mercredi Niklaus Schatzmann, chef de service à l'Office de l'enseignement secondaire et de la formation professionnelle du canton de Zurich.
Si le statut de protection venait à être levé par le Conseil fédéral, les apprentis souhaitant poursuivre leur formation auraient alors uniquement besoin d’une confirmation de l’entreprise formatrice et de l’office cantonale de la formation professionnelle. Les demandes seraient ensuite analysées et validées au cas par cas par le SEM.
Actuellement, environ 1700 adolescents ukrainiens profitent d’une offre de formation transitoire en vue d’un apprentissage ou d’une école de culture générale. Selon le SEM, plusieurs centaines d’entre eux pourraient entamer une formation professionnelle initiale cet été au plus tard.
«La signature des contrats d’apprentissage se fait déjà maintenant, c’est pourquoi la question des apprentissages est l’une de nos priorités», a indiqué Christine Schraner Burgener, secrétaire d’Etat aux migrations.
Il y a quelque chose qui coince néanmoins. En effet, on sait pas encore si la famille des jeunes pourra rester en Suisse jusqu'à la fin de la formation de leur progéniture. Par conséquent, les jeunes vont y réfléchir à deux fois avant de décider s'ils veulent rester tout seuls dans un pays étranger.
(jah/ats)