Trente-quatre nouveaux gardes suisses ont prêté serment lundi en fin de journée au Vatican. La cérémonie s'est déroulée en présence d'une délégation officielle suisse conduite par la Présidente de la Confédération Viola Amherd.
Sur les 34 recrues qui ont rejoint la plus petite et la plus ancienne armée du monde, seuls deux ont prononcé la traditionnelle formule en italien, seize en allemand et seize en français. Les gardes jurent de protéger et de défendre le pape et tous ses successeurs, au péril de leur vie.
Le corps des gardes suisses pontificaux, fondé par le pape Jules II le 22 janvier 1506, est chargé de la protection du pape et de sa résidence. Il est dirigé depuis 2015 par le colonel Christoph Graf.
Le groupe a pour mission de contrôler l'accès au Vatican et au Palais apostolique, d'assurer l'ordre et la représentation lors des cérémonies papales et des réceptions d'Etat, et de protéger le Collège des cardinaux pendant la sede vacante (vacance du siège apostolique).
Composé de gardes provenant de toutes les régions de la Suisse, la plupart des membres viennent du canton de Fribourg (17), suivi des cantons du Valais (16) et de Saint-Gall (13).
Comme chaque année, la cérémonie d'assermentation s'est tenue un 6 mai, jour de la commémoration de leur résistance pour la défense du pape Clément VII lors du sac de Rome par les troupes de mercenaires de Charles Quint (le 6 mai 1527). Ils furent 147 à y perdre la vie.
Dans la matinée, le pape François a rencontré les nouveaux gardes. Il les a exhortés à «cultiver activement et intensément la vie communautaire». Le souverain pontife n'a pas manqué de mentionner la nouvelle caserne du corps - un sujet également abordé lors de l'audience samedi dernier avec la Présidente Viola Amherd.
La caserne est «actuellement en phase de planification», a-t-il dit. Elle «devrait apporter une contribution importante à la réunification des gardes et de leurs familles, qui sont actuellement contraints de vivre quelque peu dispersés en raison du manque d'espace». (ats/jch)