Les justices de l’Arc lémanique ne semblent pas chômer avec l’arrivée prochaine de l’hiver et des tests Covid payants. Ce vendredi, le canton de Vaud a annoncé enquêter sur l’établissement et l’utilisation de faux certificats Covid.
Droit derrière, c’est Genève qui a dévoilé l’arrestation de quatre personnes dont des astreints à la protection civile, qui officiaient dans un centre de vaccination.
Les acquéreurs de ces certificats frauduleux seront aussi poursuivis. L'enquête qui est en cours devrait permettre de les identifier.
Ces faux certificats, délivrés à des personnes qui n'étaient ni vaccinées ni testées, étaient d'abord vendus 400 francs. Les prix ont vraisemblablement augmenté une fois que les premiers articles sur ce phénomène sont sortis dans la presse. Notamment en raison des risques pris par les différents protagonistes, a estimé Olivier Jornot.
Les suspects, des trentenaires, auraient écoulé près de 200 certificats frauduleux. Des rabatteurs étaient également engagés pour trouver des clients et encaisser l'argent.
Les arrestations genevoises n'ont pas de lien avec l'annonce du canton de Vaud. Là-bas, les investigations ont révélé que des faux certificats avaient été délivrés à des connaissances par des professionnels de la santé.
Plusieurs affaires de faux certificats sont apparues ces dernières semaines. Des collaborateurs travaillant dans des pharmacies ont généré des certificats pour des connaissances. Cela, parfois contre rémunération, sans que celles-ci aient préalablement été testées ou vaccinées.
En l’état des investigations, la police vaudoise estime à une centaine le nombre de faux certificats délivrés. L’établissement et l’utilisation de tels faux donnent lieu à l’ouverture de poursuites pénales, conduites par le Ministère public, pour faux dans les titres et/ou les certificats.
Ces infractions, susceptibles de porter gravement atteinte à la santé publique, sont passibles de sanctions pécuniaires et de peines privatives de liberté pouvant aller jusqu’à cinq ans. (comm/ATS)