Des patchs à la nicotine pour soigner le Covid long? C'est la solution «système D» qui fait un carton en ligne, relève 24 heures. A l'image de Chris, un Alémanique de 44 ans, qui a attrapé quatre fois le coronavirus, malgré une injection de vaccin. Il a développé un Covid long, avec comme symptômes des troubles cognitifs importants, qui impactent sa mémoire et sa concentration.
Avec ses capacités réduites, l'informaticien a dû réduire son temps de travail à 20% et vit sur ses économies. Il dit avoir «tout essayé» en termes de médication. Certaines méthodes ont quelque peu fonctionné pour le quadragénaire, comme la filtration du sang, mais à un prix exorbitant. Il aurait pourtant trouvé une solution qui fonctionne, simple et peu chère: les patchs à la nicotine.
Sur les réseaux sociaux, des tiers ayant testé cette méthode partagent leurs expériences. Elle a fonctionné pour certains, échoué auprès d'autres. Un médecin zurichois interrogé par le quotidien recommande même de tester les patchs à la nicotine, puisque «sous cette forme, la nicotine n'a pratiquement pas d'effets secondaires».
Chris indique toutefois qu'après avoir testé cette solution, il était tout d'abord «tendu et agressif», mais que ces effets secondaires ont disparu et qu'il utilise désormais régulièrement des patchs. Ses symptômes du Covid long se sont amenuisés et lui permettent à nouveau de vivre une vie plus normale, même s'il n'ont pas complètement disparu.
La logique médicale derrière cette méthode: le Covid affaiblirait la transmission de l'influx nerveux chez certaines personnes, provoquant divers troubles cognitifs. Le système nerveux central pourrait aussi être impacté. La nicotine empêcherait ce blocage, permettant au système immunitaire de mieux se défendre contre le virus.
Selon les journaux de Tamedia, les fumeurs seraient par ailleurs moins sujets au Covid long que les non-fumeurs. Les experts ne recommandent toutefois en aucun cas de commencer à fumer.
Mais si la solution semble fonctionner chez certains, la science n'a officiellement pas validé cette solution. 24 heures indique qu'il est «trop tôt pour tirer des conclusions scientifiques» précises. D'autres études sont en cours, notamment pour vérifier la présence possible d'un effet placebo.
(acu)