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Y-Parc: procédure d'expulsion d'Yverdon pour les gens du voyage

Les caravanes des gens du voyage à Y-Parc, le 8 mars dernier.
Les caravanes des gens du voyage à Y-Parc, le 8 mars dernier.Keystone

Le bras de fer est engagé entre Yverdon et les gens du voyage

Aucune solution n'a été trouvée entre Yverdon-les-Bains et les gens du voyage, qui occupent un terrain à Y-Parc. Une procédure d'expulsion est lancée.
05.04.2024, 16:4605.04.2024, 16:46

La Municipalité d'Yverdon-les-Bains va lancer une procédure d’expulsion à l’attention des gens du voyage occupant un terrain à Y-Parc depuis début mars. Cette communauté n'a pas respecté le délai de départ fixé à vendredi midi: 63 caravanes sont encore sur les lieux, déplore la Ville.

Les instances judiciaires seront saisies en collaboration avec les propriétaires, en vue d’une expulsion, écrit la Municipalité dans un communiqué. Une procédure qui dure de trois à dix jours, a déclaré Christian Weiler, municipal en charge de la sécurité publique.

Le 8 mars dernier.
Le 8 mars dernier.Keystone

Négociations et convention

Pour rappel, la Ville et Police Nord Vaudois avaient tout mis en œuvre afin de faire face au passage des gens du voyage à Yverdon, annoncé depuis des mois, dans les meilleures conditions possibles.

Des négociations en collaboration avec la police cantonale et le délégué cantonal pour les gens du voyage avaient été entamées. Elles avaient débouché sur une proposition de convention, qui comprenait une autorisation d’installation pour 40 caravanes pour quatre semaines.

Beaucoup plus de caravanes que prévu

Cette convention n’a finalement pas été respectée par les gens du voyage. Un jour après leur installation, le nombre de caravanes recensées avoisinait les 80 véhicules, soit bien au-delà du nombre prévu par le projet d’autorisation. Après le départ d’une quinzaine d’entre elles, 63 caravanes étaient encore présentes jeudi sur le site. Durant la durée de l’utilisation de l’espace mis à disposition, diverses incivilités et problématiques de gestion des déchets ont été constatées. Elles ont été dénoncées et réglées aux abords du camp.

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Les frais directs en lien avec la mise à disposition du terrain et ses infrastructures (eau, électricité, déchets, toilettes) seront pris en charge par les redevances encaissées directement auprès de la communauté et par un soutien exceptionnel du canton.

La Municipalité déplore cette situation, ainsi que le fait que les tentatives de négocier avec les occupants n’aient pas abouti. Elle se voit ainsi dans l’obligation de saisir la justice. Compte tenu des récentes expériences notamment durant l’été 2023 aux Vuagères et plus récemment à l’avenue des Sports avec 24 caravanes installées illégalement, la Ville va poursuivre ses réflexions, en collaboration avec les services cantonaux, sur les conditions et règles d’accueil des communautés nomades.

(sda/ats)

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