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Guy Parmelin

Gaz: le Conseil fédéral veut sécuriser l'approvisionnement

Gaz: comment le Conseil fédéral veut sécuriser l'approvisionnement

Bundesraetin Simonetta Sommaruga, rechts, und Bundesrat Guy Parmelin aeussern sich an einer Medienkonferenz ueber Gasreserve 2022 / 2023 und Vorbereitungsmassnahmen f�r eine Gasmangellage, am Mittwoch ...
Guy Parmelin et Simonetta Sommaruga, mercredi, à Berne.Image: sda
La Suisse serait gravement impactée par le goulot d'étranglement de l'approvisionnement en gaz en Europe: la situation s'est détériorée. Le Conseil fédéral se prépare donc à une éventuelle pénurie et a pris des premières mesures.
30.06.2022, 10:4030.06.2022, 11:15
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Le gouvernement a pris connaissance, mercredi, de l'état d'avancement des achats et de la stratégie de gestion des réserves de gaz pour l'hiver, désormais, achevé et conforme aux règles de la concurrence, a-t-il indiqué. Il s'est, en outre, informé sur l'état des préparatifs en vue d'une éventuelle situation de pénurie de gaz ou d'électricité.

Pourquoi y a-t-il un problème?

Pour rappel, la Suisse ne possède pas ses propres installations de stockage de gaz et est donc entièrement dépendante des importations. Jusqu'à trois quarts des livraisons de gaz à la Suisse proviennent d'Allemagne. Par conséquent, s'il y avait un goulot d'étranglement du gaz dans l'UE lié notamment à la guerre en Ukraine et aux sanctions contre la Russie, la Suisse serait gravement touchée.

«Nous voulons nous préparer dès aujourd'hui et anticiper une éventuelle crise»
Guy Parmelin, ministre de l'Economie

La ministre de l'Energie, Simonetta Sommaruga, a estimé que tout le monde devait travailler main dans la main pour assurer la sécurité énergétique, soit au niveau fédéral, des entreprises et des cantons.

Afin de renforcer l'approvisionnement en gaz, le Conseil fédéral avait déjà décidé, début mars, que l'industrie devait pouvoir acheter des réserves rapidement et en commun. À la mi-mai, le Conseil fédéral a adopté une ordonnance d'urgence qui oblige l'industrie gazière à garantir des capacités de stockage dans les pays voisins et des possibilités d'approvisionnement supplémentaire en gaz.

Que dit l'industrie gazière?

Pour l'industrie gazière qui a participé aux travaux sur l'approvisionnement de l'hiver prochain, le plan présenté mercredi par le Conseil fédéral n'offre pas de garanties absolues, mais constitue une solution pragmatique. Elle compte sur le Conseil fédéral pour obtenir les assurances nécessaires auprès des pays voisins.

La décision du Conseil fédéral permet désormais aux sociétés régionales de passer rapidement à la concrétisation des mesures prévues, indique l'Association Suisse de l’Industrie Gazière (ASIG) dans un communiqué. La réserve physique de gaz est actuellement assurée à 60% environ.

Elle se réjouit aussi que la Confédération soutienne les efforts visant à créer des capacités de stockage gazier en Suisse. Les projets avaient échoué jusqu’ici pour cause de rentabilité insuffisante et de manque de soutien du côté des autorités.

Si, en dépit du dispositif mis en place, la Suisse devait être confrontée à une pénurie, il reviendra à la Confédération, par l’entremise de l’Approvisionnement économique du pays, de prendre le relais.

Quelle est la situation actuellement sur le front des achats?

Actuellement, il est encore possible d’acheter du gaz sur le marché malgré la réduction des livraisons de gaz russe. On ne peut exclure une aggravation de la situation. Les prix ont à nouveau enregistré une forte hausse ces derniers jours, rappelle la faîtière.

L'industrie gazière compte fermement sur le Conseil fédéral, qui s’est engagé à intervenir si des procédures devaient être engagées au titre du droit cartellaire.

Une problématique connue et un projet qui traîne des pieds

Les travaux réalisés mettent une fois de plus en lumière la nécessité urgente d’une loi régissant l’approvisionnement en gaz. Un tel régime aurait permis de trouver des solutions plus simples et plus rapides, selon l'ASIG, qui appelle le Conseil fédéral à faire avancer ce chantier. L'association attend cette loi depuis 2015.

Le gaz naturel représente 15% de la consommation d’énergie finale en Suisse et joue un rôle significatif, également pour l’industrie, rappelle-t-elle. Dans ce sens, economiesuisse, Swissmem et scienceindustries disent, de leur côté, soutenir les efforts de la Confédération et de la branche gazière pour assurer l'approvisionnement en gaz. Ces organisations invitent maintenant à «passer à la vitesse supérieure».

Tout le monde doit apporter sa contribution en cas de contingentement, poursuivent-elles. «De même, tous les consommateurs doivent être sensibilisés, conseillés et soutenus à temps. L'économie offre sa main pour un effort commun à cet égard». (jah/ats)

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