«Je prends très au sérieux les menaces à mon encontre et dois veiller à protéger activement ma famille, raison pour laquelle j'ai demandé une protection policière». Céline Vara ne s'attendait assurément pas à cette déferlante de haine suite à ses propos tenus la semaine dernière dans Infrarouge.
Invitée sur le plateau pour débattre des initiatives «eau propre» et «contre les pesticides», la Verte a clairement défendu l'abandon de l'usage des pesticides en Suisse, responsables selon elle de cancers et autres malformations.
«On rend nos enfants malades ». Pour étayer ses propos, Céline Vara a cité une étude menée par l'Université de Genève sur des recrues qui affirme que la qualité du sperme est en forte baisse.
« Ecrasez-moi cette punaise», «il faut enfermer les gens de son espèce». Suite à l'émission Infrarouge, Céline Vara a subi une avalanche de commentaires haineux, jusqu'à des menaces de mort. La conseillère aux Etats neuchâteloise a donc décidé de porter plainte. Elle a été placée sous protection policière.
«On ne peut jamais exclure que quelqu'un passe un jour à l'acte et cette éventualité doit m'inquiéter», a déclaré à la RTS l'écologiste.
Le climat délétère qui plane sur la campagne de votation du 13 juin s'envenime. Après l’incendie d’un char arborant les couleurs du double non aux initiatives «phytos», début mai, dans la campagne vaudoise, en Suisse alémanique la mère du texte «Pour une eau potable propre» a également été menacée de mort.
Franziska Herren et sa famille ont reçu ce week-end une lettre anonyme de menace. Conséquence, la militante ne compte plus participer physiquement à des événements de campagne.