La cinquième édition de la «Conférence de Bruxelles pour la Syrie» se tenait virtuellement. Les promesses d'aides totalisent 4,4 milliards de dollars pour l'année 2021, ainsi que 2 milliards pour 2022. Une baisse significative comparée à l’année précédente.
Janez Lenarcic, le commissaire européen, n'a pas donné immédiatement d'explications sur ce recul. L'évènement de deux jours, tenu virtuellement pour cause de pandémie, a réuni quelque 80 délégations, mobilisées pour les millions de déplacés et de réfugiés.
L'Allemagne, par la voix de son chef de la diplomatie Heiko Maas, s'est engagée à verser à elle seule 1,74 milliard d'euros, et les Etats-Unis quelque 510 millions d'euros.
Cette cinquième édition de la «Conférence de Bruxelles pour la Syrie» vise aussi à soutenir les pays voisins de la Syrie. Ceux-ci ont accueilli 80% des réfugiés syriens ayant dû fuir leur pays. L'aide financière doit notamment faciliter l'accès à l'enseignement pour les enfants réfugiés.
Une conférence de bailleurs de fonds sur la Syrie a permis de collecter 6,4 milliards de dollars pour aider les personnes affectées par le conflit (@UNOCHA_fr).
— ONU Info (@ONUinfo) March 30, 2021
Mettre fin à cette guerre est notre responsabilité collective, affirme le chef de l'ONU🇺🇳 https://t.co/e0aXL8JFp1
L'ONU avait appelé à des dons d'au moins 10 milliards de dollars pour l'année en cours, rappelant que 24 millions de personnes ont besoin de soutien en Syrie et dans la région, soit 4 millions de plus que l'an dernier.
Depuis le début de la guerre en mars 2011, la moitié de la population syrienne avait dû fuir et qu'aujourd'hui encore 90% des Syriens vivent dans la pauvreté. Dans le nord-ouest de la Syrie, près de trois millions de personnes dépendent de l'aide humanitaire pour survivre.
Déclenché en mars 2011 par la répression d'une révolte populaire, le conflit en Syrie s'est transformé en guerre dévastatrice, qui a fait plus de 387.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La guerre a aussi poussé à l'exode des millions de personnes. Lundi, devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York, les Etats-Unis ont réclamé la réouverture de points d'accès humanitaires aux frontières syriennes, fermés en 2020 sous pression russe. (ga/ats)