Les portes des toilettes sans genre sont grandes ouvertes
Il y a cette distinction, historique et écrite dans la loi: les bars et restaurants doivent «être pourvus de deux sanitaires séparés au moins, l'un pour les femmes et l'autre pour les hommes. L’un des deux devant être accessible aux personnes handicapées.»
Cette obligation, les élus vaudois n’en veulent plus. Mardi, peu avant midi, ils ont chargé le gouvernement d’étudier un changement législatif qui supprime cette obligation.
De plus, les toilettes non genrées permettraient notamment:
- De réduire les files d’attente interminables devant les toilettes pour femmes.
- De prendre en compte les différences physiques et de rétablir l’égalité en multipliant les possibilités de se soulager pour les personnes qui ne peuvent pas le faire debout.
- De faciliter la vie des personnes intersexes et transgenres et de leur éviter des situations gênantes ou dangereuses. Les toilettes genrées peuvent en effet être le théâtre de violences verbales ou physiques transphobes.
- D’offrir une marge de manœuvre aux responsables d’établissement en termes d’occupation de l’espace.
- De supprimer l’obligation inutile et contraignante de disposer de deux toilettes séparées.
- D’assouplir la réglementation en vigueur, ce qui serait sans doute un geste bienvenu pour les cafetiers restaurateurs et les autres établissements potentiellement concernés.
Etendre à d’autres lieux
Pour être accepté à une très large majorité, le texte a été étendu pour s’assurer d’une coordination avec les communes et le Bureau de l'égalité entre femmes et hommes. L'objectif est aussi d’élargir la réflexion à d'autres lieux publics.
Ailleurs en Suisse, le canton de Lucerne a déjà franchi le pas en 2018, lorsque le Conseil d'Etat a adapté la réglementation cantonale et autorisé l'installation de toilettes unisexe dans les restaurants.