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Ces 5 choses peuvent mettre notre santé en danger à Noël

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Ces 5 choses peuvent mettre notre santé en danger à Noël

Parfois, Noël rime avec une bonne indigestion ou une visite aux urgences. Comme quoi, les fêtes peuvent être une période à risque pour la santé. Mieux vaut donc faire attention, surtout quand on a des enfants à la maison. Témoignage.
16.12.2022, 11:01
Sandra Casalini
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Zone à risque n°1: la confection des biscuits

J'ai toujours cru que la légende selon laquelle la consommation de pâte à biscuits crue provoquait des maux de ventre était une invention sortie de l'imagination de ma mère, car elle avait peur que mon frère et moi mangions toute la pâte pendant qu'elle faisait la cuisine.

Mais ça, c'était avant que je fasse des biscuits pour la première fois avec ma fille d'à peine deux ans. Alors que j'étais en train d'allaiter son petit frère, je l'ai vue du coin de l'œil en train de se jeter sur la pâte crue. «Pas si grave», me suis-je dit. D'autant plus que je n'avais pas très envie de la traîner loin de la pâte avec le bébé au sein, ni de déposer le bébé au milieu de son repas en criant pour intervenir pour une telle broutille.

Sauf que la broutille m'a offert une cuisine pleine de vomi une heure plus tard et un enfant avec une diarrhée et des crampes d'estomac. Depuis, je sais que le danger (de salmonelles) ne vient pas seulement des œufs crus dans la pâte, mais aussi de la levure et de la poudre à lever, et même de la farine.

Car les poudres à lever, lorsqu'elles ne sont pas cuites, peuvent libérer des gaz dans l'intestin, ce qui provoque des ballonnements et des crampes. La farine peut contenir des bactéries coliques qui provoquent des diarrhées, des vomissements et des crampes d'estomac. La cuisson à haute température rend tout cela inoffensif. Le cookie dough (pâte à cookie), très populaire aujourd'hui, notamment dans les glaces, est lui conçu pour être mangé cru et ne contient ni œufs ni poudre à lever, et généralement aussi une forme quelconque de substitut de farine.

Par la suite, j'ai toujours délégué la confection de biscuits avec les enfants aux grands-parents et aux parrains et marraines. D'ailleurs, ils ont tous beaucoup plus de talent que moi. Et à ma connaissance, il n'y a plus jamais eu d'incident de santé depuis.​

Zone à risque n°2: l'étoile de Noël

Je n'ai absolument pas la main verte. Et depuis que mon fils (alors à quatre pattes) a pris l'habitude de déterrer toutes les plantes de la maison à mains nues et de répandre du terreau dans toute la maison, j'ai largement renoncé à toute verdure dans la maison. J'ai même renoncé à mes poinsettias – aussi appelées étoiles de Noël – bien-aimés quand mes enfants étaient petits.

Ces plantes appartiennent en effet à la famille des euphorbes et contiennent un latex toxique pouvant provoquer des irritations de la peau si on les touche, ainsi que des maux de ventre, des nausées et des vomissements si on les avale.

Malheureusement, je n'avais pas pensé à la beauté de ces jolies étoiles quand en faisant les courses, j'ai arrêté le chariot, avec ma fille dans le siège pour enfant, juste à côté des fleurs. Elle avait déjà mis les doigts dessus avant de se toucher le visage. Heureusement, les poinsettias hybrides vendus dans le commerce ne contiennent que de faibles traces de substances irritantes pour la peau.

Pour un enfant sensible comme ma fille, dont la peau réagit à presque tout par des éruptions cutanées, cela a quand même suffi à provoquer des rougeurs et des démangeaisons. Et j'ai commencé à faire attention à l'endroit où je laissais le chariot et l'enfant. Ce qui n'est pas simple, puis qu'ils finissent toujours par attraper quelque chose.

Zone à risque n°3: les décorations de Noël

Il va de soi que si vous avez des enfants en bas âge à la maison, vous décorerez votre sapin de Noël différemment. Les (vraies) bougies sont taboues, de même que les guirlandes lumineuses. Tout est suspendu suffisamment haut pour être hors de portée des nains.

Ce que je n'avais pas prévu, c'est la chute d'une boule de Noël. Alors bien sûr, elle a atterri en douceur sur la couverture placée sous le sapin au point de rester intacte. Mais aux yeux de mon fils d'un, elle ressemblait à une pomme scintillante ou à une friandise particulièrement fine. Je n'avais même pas remarqué qu'elle était là que le petit l'avait déjà attrapée à deux mains et mordue. Le cri qu'il a poussé de sa bouche pleine d'éclats de verre, a été strident.

Heureusement, le verre mince de la boule de Noël n'a pas causé de gros dégâts. Nous avons tout de même passé la soirée aux urgences. Ce n'est pas la dernière fois que nous y sommes allés durant l'enfance de mon cadet, à la période de Noël.

Zone à risque n°4: les cadeaux

Les cadeaux de Noël pour enfants sont parfois très agaçants. Mais ils peuvent aussi se révéler très dangereux. La voiture télécommandée que mon fils a reçue à 3 ans a laissé un souvenir impérissable dans notre cercle familial et amical. On ne sait toujours pas comment il a réussi à percer son index avec l'antenne, qui s'est insérée comme un hameçon. La suite? Urgences, opération sous anesthésie générale, une nuit à l'hôpital. Au moins pas le soir du réveillon, mais juste après.

Les experts mettent régulièrement en garde contre les jouets à la mode sous le sapin de Noël. Cette année, ce sont les perles d'eau qui leur donnent du fil à retordre. Conçues à l'origine pour l'irrigation des plantes, ces billes sont composées de polymères superabsorbants et sont utilisées pour divers jeux (éducatifs). Certes, elles ne sont pas toxiques. Mais elles peuvent gonfler plusieurs fois en cas d'ingestion. Il est déjà arrivée que des enfants doivent être opérés pour retirer de leur estomac des perles d'eau de la taille d'une balle de tennis. Ce n'est pas tout à fait ce que l'on souhaite pour Noël.

Zone à risque n°5: le menu de Noël

Beaucoup de gens optent pour une fondue chinoise ou une charbonnade et ne l'échangeraient pour rien au monde contre un autre menu à Noël. Nous savons bien sûr qu'il faut bien cuire la viande dans la soupe ou sur le gril pour éliminer les germes qui s'épanouissent dans la viande crue posée sur la table.

Le problème, c'est que nous saisissons les morceaux de viande crus à la main ou les piquons sur une fourchette, et que la main comme la fourchette finissent souvent dans la bouche. La viande a beau être bien cuite, les germes peuvent rester accrochés à la fourchette! C'est d'ailleurs le poulet qui présente le plus grand risque de diarrhée, de vomissements et autres. Et oui, moi aussi j'ai déjà eu droit à une «agréable» fondue chinoise de Noël, qui a mis sur le flanc la moitié de la famille.

D'ailleurs, selon une récente étude de l'université de Zurich, le danger existe également lorsque l'on fait la vaisselle après un repas de fête. Après le passage au lave-vaisselle, il reste des résidus de produit de rinçage sur la vaisselle, qui peuvent endommager la couche protectrice de l'intestin. Ce qui pourrait contribuer au développement de maladies chroniques. Des perspectives guère réjouissantes non plus.

Je vous souhaite à tous de merveilleuses fêtes de fin d'année et surtout que vous les traversiez en bonne santé! Et n'hésitez pas si vous souhaitez partager une ou deux anecdotes en commentaire.

Sandra Casalini, bei sich zu Hause in Thalwil, am 04.12.2018, Foto Lucian Hunziker
photo: Lucia Hunziker
Sandra Casalini est...
... journaliste, chroniqueuse et blogueuse. Elle écrit sur tout ce qui touche au quotidien et raconte régulièrement sa vie de maman de deux adolescents dans la Schweizer Illustrierte. Sur watson, elle tient un blog sur tout ce qui a trait à la santé. Elle aborde le thème de l'énergie de la même manière que les deux précédents: non pas en tant qu'experte, mais en tant que femme lambda toujours en contact avec le sujet. Le tout avec humour et parfois une pointe d'ironie.
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