Dès le début de mon aventure en tant que Madame Énergie, j’ai fait un petit check-up efficacité énergétique. Objectif: économiser au quotidien, chez moi, sans trop me compliquer la vie. Spoiler: on ne commence pas par éteindre les lampes ou fuir le mode veille, mais plutôt par s’attaquer au chauffage et à l’eau chaude. Objectif: économiser au quotidien, chez moi, sans trop me compliquer la vie.
Le chauffage consomme à lui seul environ un tiers de l’énergie à la maison. L’eau chaude? Environ 16%. Les appareils de cuisine? 8%. Après ça, la consommation chute en flèche... sauf pour notre mobilité. En Suisse, elle engloutit plus d’un tiers de toute l’énergie du pays, soit plus que l’ensemble des ménages!
Pas de voiture pour moi, puisque je privilégie les transports en commun et le vélo, qui sont efficaces dès le premier kilomètre.
J’ai donc commencé par baisser le chauffage. Ambiance cocooning? Pas trop. Je me suis emmitouflée, j’ai bu des litres de thé chaud... et maintenant, je suis habituée aux 21°C dans mon salon. Le pull en laine? Relégué au placard. Peu après, j’ai changé le pommeau de douche pour un modèle économique. Depuis, ma consommation d’eau chaude a presque diminué de moitié!
Baisser le chauffage? Facile et rentable: chaque degré en moins correspond à environ 6% d’énergie économisée.
Mais tout n’est pas si simple durant ma période d'essai en tant que Madame Energie. Exemple: remplacer une vieille machine à laver encore fonctionnelle par un modèle plus efficace? Ou vaut-il mieux la garder pour éviter l’impact de la production d’un nouvel appareil?
J’ai dû faire appel à un expert en efficacité énergétique pour démêler tout ça. Même faire la lessive devient une discipline olympique quand on veut économiser de l’énergie.
Parfois, ça donnait l’impression de traire des souris (expression imagée, vous voyez l’idée). Heureusement, quelques règles simples m’aident: faire sécher le linge à l’air libre, remplir la machine à ras bord, utiliser le programme éco...
Certains diront que sécher le linge dehors, ce n’est pas la révolution énergétique. Mais en Suisse, les sèche-linge consomment 800 millions de kWh par an. Avec un prix moyen de 29 centimes par kWh en 2025, ça fait 232 millions de francs juste pour sécher nos chaussettes. Pas si anodin, finalement.
Même raisonnement pour la lumière: environ 2% de la consommation énergétique d’un ménage. C’est peu, mais ce n’est pas une raison pour laisser les lampes allumées toute la nuit.
Évidemment, éteindre une lampe ne va pas sauver la planète. Mais plein de petits gestes, mis bout à bout, finissent par faire une vraie différence. Dans une commune au tarif standard, un petit ménage peut ainsi économiser jusqu’à 90 francs par an. Les petits ruisseaux et les grandes rivières, tout ça, tout ça. Et imaginez dans une famille de quatre personnes...
Quand on veut économiser à deux ou en famille, c’est une autre paire de manches. Mon chéri et moi, on ne vit pas (encore) ensemble, mais on a quand même dû discuter vaisselle, lessive, cuisson...
Le genre de conversations où «économie d’énergie» rime parfois avec «prise de tête». Mais on a trouvé des compromis. Le lave-vaisselle? Toujours en mode éco, et un peu plus rempli qu’avant. Je pourrais encore optimiser, mais ce serait jouer solo. Et là, on est en mode équipe – et ça, c’est plutôt chouette.
Ce que j’ai appris? Ce qui fonctionne pour moi peut être inutile pour d’autres. Le pommeau de douche économique, par exemple: je l’adore. D’autres la trouvent aussi utile qu’une voiture carrée.
Et puis il y a eu des réactions qui m’ont fait rire: quand j’ai parlé d’économiser de l’électricité en réduisant le streaming, on m’a rétorqué qu’il valait mieux abolir les cryptomonnaies. A lui seul, le bitcoin consommerait près de deux fois et demie plus d'électricité que la Suisse. Ok, mais je vous laisse dérouler la logique jusqu’au bout.