Eh non! Il ne faudra pas l’appeler EQG comme tout le monde ou presque l’attendait, mais «G 580 avec technologie EQ». Un nom à rallonge qui tient plus du missile balistique que de la voiture, certes, mais qui démontre que le Classe G électrique appartient bel et bien à la famille G et qu’il adopte simplement la propulsion électrique – dans une architecture qui lui est propre – sans perdre une seule once des qualités de baroudeur qui ont fait sa renommée.
Et son look le démontre clairement: point de formes sculptées par les flux aérodynamiques visant l’efficience et l’autonomie, mais les lignes cunéiformes iconiques de ses frères thermiques. Les différences les plus visibles avec ces derniers sont la calandre pleine au contour lumineux et le box de rangement des câbles de recharges à la place de la roue de secours, tous deux optionnels.
S’y ajoute des ouïes sur les passages de roues arrière et l’absence d’échappements. Pour le reste, rien ne change significativement et le constat est similaire à l'intérieur.
Pour motoriser son icône à la force des électrons, Mercedes ne s’est pas contentée de greffer une batterie et un ou deux moteurs. Non, la marque à l’étoile a conçu une nouvelle plateforme dédiée au Classe G électrique, dotée de quatre moteurs avec une gestion indépendante, soit un par roue !
En résulte une puissance de feu de 4 fois 108 kW, soit 587 ch au total pour un couple de 1164 Nm. Ce qui permet au bestiau de 3010 kg à vide de bondir de 0 à 100 km/h en 4.7 secondes seulement. Une batterie de 116 kWh de capacité utile alimente les quatre moteurs.
L’autonomie annoncée oscille entre 434 et 473 km en cycle WLTP et 601 à 660 km en ville (WLTP City). Ce sera à juger sur pièce. Niveau recharge, la puissance maxi atteint 200 kW, permettant de faire le plein de 20 à 80% en un peu plus de 30 minutes.
«G» signifie «Geländewagen», ou «véhicule tout terrain» en français… Dans sa mouture électrique, le G va encore plus loin que ses congénères essence et diesel. La profondeur de gué passe de 70 à 85 cm. Grâce à ses 4 moteurs et surtout leur électrique de gestion indépendante, il peut tourner sur lui sur 360° comme une toupie dans les surfaces meubles.
La gestion du couple moteur par moteur permet d’optimiser l’évolution dans les terrains les plus hostiles ou instables. Bien entendu, les basiques que sont les rapports courts et les différentiels verrouillables, sont aussi présents, mais désormais virtuels.
Rien ou presque n’arrête ce G électrique! Le franchissement se fait aussi en toute quiétude; les soubassements, qui abritent notamment la batterie, sont protégés par une plaque antichoc renforcée de carbone de 26 mm d’épaisseur.
D’ores et déjà disponible à la commande, le Mercedes-Benz G 580 avec technologie EQ s’échange à partir de 162 900 francs.