La semaine passée, on se plaignait de la hausse des loyers et du prix des maisons et appartements sur le marché de l'immobilier. Cette semaine, c'est une autre mauvaise nouvelle pour les porte-monnaie: les primes d'assurance vont très certainement grimper pour l'année 2023.
Que les primes d'assurance augmentent, ce n'est pas forcément une surprise vu que ça arrive littéralement chaque année (bienvenue en Suisse). Mais cette fois-ci, la hausse pourrait atteindre les 10% dans certains cantons. Les plus touchés en Suisse romande sont Genève, Vaud et Neuchâtel. Coup dur...
En 2022, les primes avaient presque stagné et c'était suffisamment rare pour le souligner. Avec cette hausse annoncée par le cabinet Accenture, on se ramasse le retour du boomerang en pleine figure. Comment les assureurs justifient-ils une telle augmentation? Ce serait un rattrapage dû, entre autres, aux dépenses pendant la pandémie du Covid qui auraient affecté les réserves (colossales) des compagnies d'assurances. Et au lieu de réduire leurs réserves, ces dernières font comme d'habitude: elles augmentent encore et encore les primes qu'on paie.
Vous l'aurez sûrement remarqué, il a fait chaud cet été. Bien plus chaud que d'habitude. Les climatosceptiques diront: «Ouais bon, mais il y a déjà eu des sécheresses par le passé.» Pis on leur répondra que c'est à cause du changement climatique, pis ça partira sur un débat insoluble pendant des heures. Mais ce n'est pas le sujet principal de cette actu. Ce qui nous intéresse ici, c'est un effet bien particulier des canicules que nous subissons depuis quelques mois: la maturation précoce du chasselas! Ce qui va même avancer la date des vendanges.
Pour avoir un meilleur aperçu de la période exceptionnelle que nous vivons, dites-vous que sur le dernier siècle, la maturation du chasselas tombait en moyenne le 13 août. Cette année, elle a été atteinte... le 20 juillet. Ces chiffres nous proviennent du centre de recherche fédéral Agroscope situé à Pully, dans le canton de Vaud (rassurez-vous, on ne savait pas non plus que ça existait). On apprend aussi que le raisin est un fruit très sensible à la température, et que l'altération du climat pourrait même changer le goût du vin qu'on boit. On espère (sans trop de convictions) que ce sera pour le meilleur.
Après les décisions dévastatrices de Donald Trump, notamment sur la protection du climat, ainsi qu'un été plus caniculaire que jamais, les sénateurs américains se sont enfin mis d'accord sur un grand plan de protection du climat et de la santé aux Etats-Unis. Ça faisait plus de 18 mois que Joe Biden essayait de le faire passer, et qu'il était bloqué par quelques sénateurs de la droite du parti démocrate. Maintenant, le plan doit être également validé par la Chambre des représentants avant d'être promulgué, ce qui devrait être une formalité car celle-ci est largement contrôlée par les démocrates.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce plan est colossal. Il comporte 430 milliards de dollars d'investissements, dont 370 milliards engagés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici à 2030. Les Américains recevront notamment des primes s'ils choisissent d'acheter une voiture électrique ou s'ils installent des panneaux solaires sur leurs toits, et la protection des forêts face aux incendies sera renforcée. Le texte reste critiqué, notamment car il offre des crédits aux entreprises les plus polluantes (mais souvent très profitables) pour les assister dans leurs transitions. Néanmoins, ça reste une bonne nouvelle en matière de protection de l'environnement.
C'est l'histoire assez savoureuse de la défaite de la malbouffe face à la cuisine traditionnelle. Domino's Pizza s'est pris une raclée sur le sol italien. L’enseigne américaine de livraison et de vente à emporter n'a pas réussi à s'implanter chez nos voisins transalpins. Pourtant, elle avait mis les petits plats dans les grands dès son arrivée en 2015. Le groupe prévoyait pas moins de 880 restaurants dans le pays et de mettre en place un système de livraison très structuré. Sa stratégie pour se démarquer était de proposer des pizzas à l'américaine, avec des ingrédients comme l'ananas.
Sauf qu'on le sait bien, l'ananas sur la pizza est considéré comme un crime de guerre par les habitants du pays qui a inventé le mets. Tant et si bien que les Italiens n'ont jamais pris l'habitude de commander chez Domino's. Même pendant la pandémie, les pizzaïolos traditionnels ont réussi à se réinventer et à nouer des partenariats avec des entreprises de livraison comme Deliveroo ou Just Eat. Autant vous dire que les pizzas à l'américaine n'ont absolument pas fait le poids. Sept ans après son arrivée, Domino's Pizza a définitivement quitté l'Italie en fermant sa dernière succursale. Ciao ciao.
C'est une drôle de prise que des pécheurs ont repéré dans le Pô, le plus important fleuve italien. Encore heureux qu'ils n'aient pas essayé de la capturer. Parce que ce qui ressemblait à une pierre parfaitement ovale était, en fait... une bombe de 450 kg datant de la Seconde Guerre mondiale. Une bombe qui, bien évidemment, n'avait pas explosé. On ne vous explique pas le bordel qui a suivi. On a dû évacuer 3'000 personnes vivant dans le petit bled de Borgo Virgilio, fermer l'espace aérien, couper la navigation sur le Pô, bloquer un chemin de fer et suspendre le trafic sur une route à proximité.
Tout ça pour que des experts militaires sortent la bombe de la rivière, puisse la désamorcer et la transporter dans une grotte à 45 km de distance pour procéder à une explosion. Feu la bombe était un joli bébé qui contenait tout de même 240 kg d’explosifs. On n'imagine pas les dégâts si elle avait sauté de manière incontrôlée. Tout est bien qui finit bien alors? Pas tout à fait, car cette découverte est due à la sécheresse actuelle, et on n'imagine pas ce qu'on va retrouver dans toutes les rivières asséchées ces prochaines années...
