Le cinéma suisse et quatre co-productions ne sont pas oubliés par les Césars, qui seront attribués vendredi soir à Paris. Deux actrices de «La voie royale» de Frédéric Mermoud et du «Théorème de Marguerite» d'Annia Novion ont été sélectionnées dans la catégorie «Révélation féminine».
La voie royale dresse le portrait d'une jeune provinciale dans une prépa scientifique en France, qui permet d'accéder aux grandes écoles, comme Normale Sup ou Polytechnique. En suivant une transfuge de classe, le film raconte la naissance d'une conscience politique.
Suzanne Jouannet, meilleur espoir féminin aux Césars 2022, incarne l'héroïne, issue de la campagne et douée en math. Le film du réalisateur valaisan Frédéric Mermoud a aussi été retenu dans plusieurs catégories pour le Prix du cinéma suisse 2024, qui sera remis le 22 mars à Zurich.
Dans Le théorème de Marguerite, la Zurichoise et Parisienne Ella Rumpf incarne Marguerite, une étudiante confrontée à l'échec lors de la présentation de sa thèse. De dépit, elle plaque tout et devient vendeuse de chaussures avant de se découvrir un don pour le Mah-jong. L'actrice a aussi été choisie dans la section «Meilleure interprétation féminine» du prochain Prix du cinéma suisse.
L'acteur belge Julien Frison a également été retenu dans «Révélation masculine», toujours dans Le théorème de Marguerite.
Un court métrage et un film d'animation ont encore été remarqués par le jury du prix français du cinéma. Les silencieux de l'auteur et réalisateur franco-suisse Basile Vuillemin est nominé dans la catégorie Meilleur court métrage de fiction.
Dans ce court-métrage, Jorick est l'un des cinq membres d'équipage d'un petit chalutier. Après quatre jours d'une campagne de pêche infructueuse, il se retrouve face à un dilemme cornélien: rentrer les cales vides ou décider, contre l'avis d'une partie de l'équipage, de partir braconner en zone interdite.
Interdit aux chiens et aux Italiens d'Alain Ughetto, qui a déjà raflé plusieurs prix comme celui d'Annecy ou du cinéma européen en 2022, est nominé dans la catégorie Meilleur film d'animation.
Le réalisateur marseillais s'est inspiré de son grand-père et de ses frères. Il retrace leur départ du village d'Ughettera, le berceau familial du nord de l'Italie au début du XXe siècle.
L'artiste italo-suisse Elie Chapuis, qui vit à Lausanne, a participé à la création de ce film comme animateur de marionnettes en stop motion. Proche collaborateur de Claude Barras, il a notamment travaillé sur Ma vie de Courgette, primé aux Oscars. (jah/ats)