JK Rowling est un peu persona non grata depuis une série de tweets jugés transphobes postés en 2020. Et la vengeance est manifestement un plat qui se mange froid (ou brûlant): deux ans plus tard, la créatrice d'Harry Potter se fait tuer dans un violent incendie dans le roman Manhunt, de l'auteure transgenre Gretchen Felker-Martin.
Dans le monde post-apocalyptique de Manhunt, des personnages tuent de riches TERF, trans-exclusionary radical feminists (féministes radicales trans-exclusives), que l'auteure appelle les «Chevaliers de JK Rowling».
Selon le synopsis, «Beth et Fran passent leurs journées à parcourir la côte ravagée de la Nouvelle-Angleterre, à chasser des hommes sauvages et à prélever leurs organes dans un effort macabre pour s'assurer qu'ils ne connaîtront jamais le même sort.» La mort de la mère d'Harry Potter, elle, survient durant la nuit, dans un château écossais, lorsqu'une lampe est renversée. L'édifice prend feu et JK Rowling meurt brûlée vive.
Tor Nightfire, la maison d'édition de Felker-Martin, assure publier des ouvrages «qui déstabilisent et enchantent». L'auteure, elle, se targue d'écrire autre chose que «des romans sur la peste sexuelle écrits par des abrutis transphobes».
If you're sick of gender plague novels written by transphobic dipshits, try my novel MANHUNT, written by a trans woman for a trans audience. Trans dykes fall in love and fuck and murder TERFs, feral men maraud in the wilderness, J.K. Rowling dies, etc.https://t.co/ZOzhcBMMLq
— Gretchen Felker-Martin (@scumbelievable) March 23, 2022
En lisant les commentaires sur Amazon, on constate que le livre divise. S'il est salué par certains lecteurs, qui écrivent notamment qu'il s'agit d'«une prose magnifique et une tension brillamment soutenue», d'autres appellent carrément l'entreprise américaine à cesser sa vente. «Mal écrit» ou «des tonnes de viols, de meurtres, de la misogynie», peut-on lire à son sujet. Une personne écrit même: «Ce livre est une ordure. L'auteure réalise ses fantasmes de viol dans ce roman, y compris en glorifiant la mort de féministes [...]. Cette personne devrait faire l'objet d'une enquête.»