Après le carton de Squid Game, les séries sud-coréennes ont le vent en poupe. Après la série Extraordinary Attorney Woo qui a squatté le top 10 de la plateforme l'an passé avec les aventures d'une avocate atteinte du syndrome d'Asperger, c'est désormais The Glory, dont la deuxième partie a débuté le 10 mars, qui trône sur le podium des œuvres les plus regardées, tous genres confondus.
Cette production originale Netflix suit la quête de vengeance de Moon Dong-eun, une jeune femme issue d'un milieu modeste et victime d'un harcèlement au lycée qui lui a laissé des cicatrices sur tout le corps. Torturée psychologiquement et physiquement, elle décide une fois adulte de se venger de ses bourreaux et de ceux qui ont été complices de son calvaire. Ainsi, son parcours, mû par la vengeance, fait d'elle une enseignante engagée dans l'école où sont scolarisés les enfants de certains de ses tortionnaires et elle compte bien se servir d'eux pour tourmenter ceux qui furent autrefois ses persécuteurs.
Sur fond d’inégalités sociales, on retrouve les thématiques de beaucoup de séries et films coréens comme la violence, les inégalités sociales, la corruption et la vengeance. Dans de The Glory, on retrouve un peu de Old Boy et de Parasite, pour ne citer qu'eux.
Cette fable glaçante prend la forme d’un jeu de piste parfois labyrinthique, mais souvent étonnant, en se basant sur le jeu de go, l'équivalent du jeu d'échecs en Asie. Un concept métaphorique qui donne de la profondeur à la série et qui évite ainsi les travers des K-drama et leur fâcheuse tendance à en faire des caisses. La série décolle dès son deuxième épisode et trouve un bel équilibre entre soap et thriller, un cocktail qui se révèle vite très addictif. Le tout est raconté de manière non linéaire, en alternant entre des épisodes de son passé et leurs conséquences sur le présent. L'actrice principale, Song Hye Kyo, aidée par toute une brochette de personnages absolument détestables, livre une performance qui met le spectateur irrémédiablement en empathie avec elle.
La série, parfois dérangeante, peut-être difficile à regarder, mais elle a une profondeur dans ses thématiques de société qui est universelle et on ne peut plus d'actualité, que l'on vive à Séoul ou à Bern. The Glory dépeint un monde impitoyable où les actes ont leurs conséquences et où tout se mérite, mais à quel prix?
The Glory est une série en 16 épisodes de 52 minutes, disponible sur Netflix.