La projection du film suisse Olga, qui retrace l'histoire d'une gymnaste ukrainienne, a été interrompue à la dernière minute jeudi par les autorités locales à Pékin. La raison invoquée a d'abord été le coronavirus, puis le contenu du long-métrage.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a confirmé vendredi à Keystone-ATS cette information diffusée sur Twitter par un correspondant du journal Le Monde. L'ambassade de Suisse a immédiatement protesté auprès du ministère chinois des Affaires étrangères et de la Culture contre cette annulation inattendue.
Exclu: Pékin interdit à la dernière mn la projection organisée par l’amb de Suisse d’Olga, film 🇨🇭 sur une athlète ukrainienne. Plusieurs ambassadeurs étaient déjà ds la salle! pic.twitter.com/UqHbijFCsO
— Lemaitre Frederic (@LemaitreFrederi) March 31, 2022
Le film devait être diffusé dans le cadre d'une manifestation privée de l'ambassade de Suisse, dans une salle de cinéma louée pour 66 invités, dont dix ambassadeurs étrangers, une pratique courante des représentations étrangères en Chine. Sa projection était prévue depuis novembre dernier, dans le cadre du «Mois de la francophonie».
Olga, une coproduction franco-suisse, raconte l'histoire d'une gymnaste de quinze ans, tiraillée entre la Suisse, où elle s'entraîne pour le Championnat européen en vue des JO, et l'Ukraine où sa mère, journaliste, couvre les événements d'Euromaidan en 2013.
Les déboires ne s'arrêtent pas à cette interruption de diffusion. Début mars, la gymnaste ukrainienne Anastasia Budiashkina, et actrice principale du métrage, a pu quitter Kharkiv pour rallier Przemysl, la première ville polonaise à la frontière. Elle se trouverait à présent à Cracovie. (ats/svp)