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Top Chef saison 12, épisode 6: le récap en GIF et en acceng du Sud

Paul Pairet ne sait pas qui est Dragon Ball Z.
Paul Pairet ne sait pas qui est Dragon Ball Z.Image: marie etchegoyen/watson

Top Chef, épisode 6: du riz vénéré et un Dragon Ball qui se vénère

Cette semaine, la séparation tragique du duo le plus mignong de l'émission.
18.03.2021, 13:0318.03.2021, 13:47
Anaïs Bordages / slate
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La semaine dernière, c'est Bruno, le plus choupi de tous les choupis, qui a été éliminé. Mais pas le temps de s'apitoyer parce que, cette semaine, le programme est costaud: grains de riz, cuissons rocambolesques, et une dernière chance «inhabituelle et redoutable». C'est parti.

Nous, avant chaque conf de Jean Castex.

Première épreuve

Cet épisode démarre dans la souffrance. Oui, car c'est l'heure de l'épreuve «je vais vous demander de cuisiner avec un grain de riz», aka l'épreuve du confinement. Elle sera présidée par Pascal Barbot, chef 2 étoiles, qui a vraiment réussi à faire l'équivalent culinaire de la dépression: un plat avec que du riz. Perso, ça ne me donne aucune envie de goûter, mais bon. C'est le moment où je vous annonce que, comme Pauline, «le riz, moi, ça me parle pas vraiment».

Ton dîner quand t'as pas eu le temps d'aller faire les courses avant 18h.
Ton dîner quand t'as pas eu le temps d'aller faire les courses avant 18h.

Déjà, un des objectifs de l'épreuve sera de réussir la cuisson du riz: perso, je partirais direct en dernière chance. Stéphane, lui, est hilare devant la difficulté de l'épreuve: «Une heure et demie, c'est pas beaucoup? Mais y a qu'une heure et demie. Hehehehehe.» Stéphane c'est vraiment Michael dans The Good Place en fait.

L'épreuve démarre, et comme la brigade de Darroze est la seule à être au complet (la classe), Chloé devra se battre toute seule, ce qui l'amène à se lancer dans une conversation endiablée avec elle-même.

Moi, quand je discute avec mes multiples personnalités.
Moi, quand je discute avec mes multiples personnalités.

Mais la jeune chef a l'air très inspirée, et décide de reproduire quasiment à l'identique la recette de riz de Pascal Barbot. Comment autant de gens peuvent être passionnés par du riz, je ne me l'explique pas.

Notre duo préféré, Pauline et Baptiste, décide de partir sur un onigiri à l'aubergine et au maquereau. Ça a l'air super bon, principalement parce que c'est autre chose que «juste du riz». Pauline nous rappelle que cette épreuve «ça me parle pas du tout, donc bon» -et je m'identifie très fort à elle. Quant à Baptiste, toujours sur sa petite planète personnelle, il dit à Paul Pairet: «Moi, je suis un grand fan de Dragon Ball Z, chef». Je les aime.

On n'avait pas vu une amitié platonique aussi mignonne depuis Daryl et Carol. Il faut les protéger à tout prix.
On n'avait pas vu une amitié platonique aussi mignonne depuis Daryl et Carol. Il faut les protéger à tout prix.

Quant à Sarah et Mohamed, ils décident de faire une dégustation en trois services parce qu'on a vraiment que ça à foutre, et que pourquoi faire un plat de riz quand on peut en faire trois?? Incompréhensible, vraiment. Parmi ces plats, du congee, le plat le moins sexy du monde -mais très réconfortant. Franchement, si Pascal Barbot n'est pas constipé après cette émission, respect éternel.

Arnaud et Thomas, ou Nono et Toto pour les intimes, sont en deuil de Bruno. C'est mignon. Ils décident de faire un chou farci aux «influences asiatiques», avec de la langoustine et du «riz vénéré» -il a de la chance ce riz.

L'occasion aussi de découvrir que l'énergie «Capitaine Crochet» d'Arnaud est assez intense.

Le Covid dans les salles de réunion sans fenêtre.

On passe à Matthias et Charline, avec Philippe Etchebest qui nous dit en voix off que Matthias est «un chef hyper talentueux, qui pourrait bien être un des finalistes de cette saison», «un grand cuisinier et un super gars»... Bonjour le gaslighting. C'est une arnaque ce mec, tous ses plats fonctionnent uniquement grâce à Charline et aux conseils d'Etchebest.

Le duo bleu a décidé de faire des boulettes de riz farcies aux langoustines et aux crevettes, accompagnées d'un guacamole au riz. On entend d'ailleurs Matthias expliquer que le riz, «ça va remplacer l'huile d'olive qu'on met dans un guacamole»: euh, on met de l'huile d'olive dans le guacamole?

Lorsque Philippe Etchebest découvre les premières préparations de Charline et Matthias, il s'étonne: «Je ne m'attendais pas à de si petites boules.» Faut arrêter de nous tendre des perches comme ça, sérieux. Michael Scott serait en PLS.

Immédiatement, Charline change la donne, et Etchebest explique en voix off: «Et voilà, Charline et Matthias ont bien réagi.» Si Charline gagne «Top Chef» à la fin, vous pensez qu'il va dire «bravo à Charline et Matthias»?

C'est l'heure de la dégustation, et pour évaluer les plats des candidats, Pascal Barbot arrive accompagné de son associé, qui n'est pas venu pour déconner.

Quand je vois tous les Américains de mon âge vaccinés.

Pascal Barbot, qui avait l'air un peu rigide pendant sa présentation au début, est en fait super choupi. C'est simple, il aime tout: «J'adore», «je suis fan», «j'aime beaucoup»? Face au plat de Nono et Toto, le chef Barbot dit «personnellement, j'aurais pas fait mieux, je pense». Ah oui kanmeme.

Pauline est hyper stressée, et présente aux chefs «une raviole de riz de lait? de lait de riz, pardon». On dirait moi quand j'ai présenté «Voltaire de Candide» à l'oral du bac de français. Quant à Charline, elle n'arrive même pas à prononcer le nom du riz qu'elle a cuisiné: iconique.

La dégustation se passe bien, même si je suis un peu déçue qu'aucun candidat n'ait intitulé son plat «constipation en trois temps». Et, au final, les chefs qui ont le mieux réussi à préparer une assiette de riz sont... Matthias et Charline.

Quand t'as encore gagné grâce à Charline.

Chloé, à juste titre, est la deuxième à remporter l'épreuve, alors qu'elle était toute seule. Chapeau.

Deuxième épreuve

Après cette épreuve beige, gluante et sans saveur, on passe enfin à la meilleure partie de cet épisode, pilotée par le chef espagnol Ángel León. Triplement étoilé, on l'appelle «le chef de la mer», et il a inventé un mode de cuisson instantanée qui cuit parfaitement les crevettes grâce à une réaction chimique entre le sel, l'eau et les aliments. Bref, le mec a l'air TROP badass.

Pour cette épreuve, les candidats vont concourir seuls, et devront donc inventer à leur tour un mode de cuisson instantanée pour cuisiner un aliment de la mer. On s'attend à des démonstrations chimiques de fou, en fait on va surtout avoir droit à une succession de cuissons à la plancha glorifiées.

Macron quand on lui présente les nouveaux chiffres de l'épidémie.

Encore une fois, les candidats vont devoir présenter leur plat devant le chef lors de la dégustation. C'est hyper cruel quand même, non seulement ils doivent bien cuisiner, mais en plus ils doivent être forts en exposé.

Baptiste part sur une Saint-Jacques à la graisse de canard et au calvados: OÙ C'EST QU'ON SIGNE POUR EN MANGER, SVP?

Ça a l'air délicieux, mais il faut que son plat réussisse à flamber instantanément sur son pavé parisien, un bloc de granit qui absorbe la chaleur, et surtout, que sa présentation devant le chef se passe bien. Or, on nous rappelle que le jeune chef a tendance à perdre tous ses moyens quand il doit présenter ses plats, entre la «crème branlée» du premier épisode et le thriller de la patate de la semaine dernière.

Thomas, le Caravage de la crevette, va cuire son plat avec un choc thermique entre sel et bouillon. Ok, on aime bien se moquer de sa réputation un peu surfaite de petit génie, mais il faut reconnaître que sa préparation a l'air hyper balèze.

Sarah, qui a pris confiance en elle ces dernières semaines, va cuire son bar dans du sable. Pauline, comme d'habitude, part sur une recette beaucoup trop ambitieuse (never forget le soufflé dans l'épi de maïs) et décide de cuire son rouget avec un fer à caraméliser, utilisé d'habitude pour la crème brûlée. La candidate se veut rassurante: «Je suis dans le jus là. Mais c'est un bon jus.» Ok, Macron.

Et puis, il y a Arnaud. Arnaud, qui est inexplicablement en train de devenir un de nos candidats préférés, avec ses envolées lyriques et son sourire perpétuellement béat. Pour son plat de poisson, il s'inspire d'un «reportage que j'ai regardé à la télé concernant les volcans». Ok, en fait, c'est lui le Joey Tribbiani de «Top Chef». Mais quel est le rapport avec le poisson, me direz-vous? C'est simple: «Cette lave, qui entre en contact avec la mer et qui fait de la fumée, je me dis, en dessous y a de la vie marine, donc la vie marine, elle doit être cuite. Mais personne la mange.» Même pas besoin d'écrire de blague, merci Arnaud.

Quelle pureté.

Baptiste ouvre le bal de la dégustation et, sans surprise, il est complètement paniqué par la BDE d'Ángel León (on le comprend): «Je suis flippé, j'ai mal au ventre, en plus il a un regard assez coriace, quoi». Le jeune chef perd tous ses moyens? mais ça marche, ses Saint-Jacques se mettent à flamber! Dracarys! Ça a l'air super bon, et la cuisson est «parfaite» selon Ángel León.

C'est ensuite au tour de Thomas, le Klimt du gros sel, qui fait sa cuisson au choc thermique, et encore une fois, la cuisson est «parfaite». Arrive ensuite Sarah, qui nous vend du rêve en nous parlant du bonheur de glisser ses pieds dans du sable chaud quand on arrive à la plage. On croise les doigts pour elle? mais son poisson n'est pas assez cuit. La pauvre.

Quand le mec devant toi à la boulangerie prend la dernière chocolatine.

Arnaud/Capitaine Crochet atteint lui aussi une cuisson «parfaite» avec ses Saint-Jacques au volcan. Pauline, elle, a moins de chance, puisque non seulement son assiette est remplie de trucs inutiles, mais le chef Ángel trouve que le poisson est un peu trop cru. Et merde. On sent que la dernière chance va se jouer entre les deux meufs.

Mohamed arrive avec sa terre cuite et son saumon qu'il fait flamber au saké, le poisson est «cuit parfaitement» selon Ángel León -cette dégustation est aussi répétitive que nos journées depuis quatre mois.

Mais comme on s'y attendait, Baptiste arrive premier (!!!) et confirme un peu plus sa place de boss dans l'émission et dans notre c?ur. Thomas, Mohamed et Arnaud sont les trois autres qualifiés, et voilà, les deux meufs restantes partent en dernière chance. Grrr.

Dernière chance

C'est enfin l'heure de la dernière chance «redoutable». En fait, si Sarah gagne, elle ira chez Paul Pairet pour rééquilibrer les brigades. Et c'est à Paul Pairet qu'il revient de juger l'épreuve, à l'aveugle, sur une seule bouchée. Stéphane annonce que «le thème, c'est les moules»: on dirait Kechiche qui pitche un film à ses producteurs.

Pour sa recette, Sarah prépare un jus de moules poivré avec des moules farcies poire-hibiscus. Ça sort de nulle part mais ça a l'air assez impressionnant en termes de goût. En comparaison, la recette de Pauline a l'air plus simple, si on peut vraiment qualifier des moules à la figue et au gingembre de «simple». On sent de plus en plus que Pauline risque de partir, ce qui signifie que Baptiste va sans doute être en deuil jusqu'à la fin de l'émission.

En ajoutant la touche finale à son plat, Pauline s'exclame: «J'ai envie de retrouver mon chef, mes couleurs, Baptiste.» Est-ce que vous êtes prêts à voir votre c?ur se briser en mille morceaux?

Parce que oui, après de longues hésitations, Pairet élimine sa propre candidate, tandis que Sarah rejoint sa brigade. C'est tragique. Qui va consoler Baptiste???

L'épisode s'achève sur un dernier plan digne des plus grands chefs-d'?uvre de John Ford, avec Pauline qui s'éloigne dans l'embrasure de la porte sous le regard ému de Baptiste.

Mon coeur est FENDU.
Mon coeur est FENDU.

En vrac

«Je suis sûr que des millions de français vont se mettre à cuisiner du riz ce soir»: arrête Stéphane, tu vas nous porter la poisse.

À chaque fois que le gouvernement fait le teaser d'une annonce qui comprendra peut-être des informations sur de futures annonces:

«Où vais-je? À droite, à gauche, où est la sortie?» Pourquoi les interrogations existentielles de Paul Pairet ressemblent à une épreuve du permis?

Vous ne verrez rien de plus pur cette semaine que Stéphane, éternel Candide, s'émerveillant devant les réactions chimiques d'Ángel León:

«Riz-ra bien qui riz-ra le dernier.» Paul Pairet

Est-ce que je peux avoir le nom des anxiolytiques que Stéphane Rotenberg utilise, svp?

Cet article a été publié initialement sur Slate. Watson a changé le titre et les sous-titres. Cliquez ici pour lire l'article original

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