La Suisse compte 1278 brasseries et voici une carte pour les trouver
La Suisse a la plus forte densité de brasseries au monde. Et ce nombre ne cesse d'augmenter: rien qu'au cours des deux dernières années, 146 brasseries se sont ajoutées à la liste.
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Depuis des années, le nombre de brasseries continue d'augmenter en Suisse. Actuellement, 1278 brasseries sont enregistrées auprès de l'Administration suisse des douanes, un record absolu. Pour savoir où l'on brasse, consultez notre carte interactive:
Emplacements des brasseries sur la carte
Lorsque l'emplacement exact de la brasserie est indiqué sur Google Maps, le marqueur a été placé avec précision. Si aucune donnée n'est disponible sur Google, le placement a été effectué sur la base du code postal. Il se peut donc qu'une brasserie ne soit pas indiquée à son emplacement exact.
Explosion depuis 1991
Le nombre de brasseries a doublé depuis 2015. La comparaison avec 1991 est particulièrement impressionnante: il existe aujourd'hui environ 40 fois plus de brasseries qu'à l'époque. Cela s'explique par la suppression du cartel de la bière. Celui-ci existait depuis 1935 et assurait une régulation globale du marché.
Le point culminant est-il atteint? Christoph Lienert, le directeur adjoint de l'Association suisse des brasseries (ASB), répond: «On ne peut pas le dire de manière définitive. Mais je pense que la croissance fulgurante de ces dernières années va maintenant ralentir». Les brasseries amateurs devraient continuer à se développer:
«Il y aura certainement de nouvelles brasseries exploitées à titre de loisirs. Mais le pas vers le professionnalisme est difficile à franchir et seul un petit nombre d'entre eux osera probablement le faire.»
Christoph Lienert, le directeur adjoint de l'Association suisse des brasseries
Les Obwaldiens sont les rois de la bière
La production de bière semble être particulièrement appréciée en Suisse centrale: Obwald compte quatre brasseries pour 10 000 habitants, Nidwald deux et demi. Mais il faut savoir qu'Obwald compte tout juste 38 000 habitants, Nidwald environ 43 000.
Le canton de Berne, avec son million d'habitants, est plus parlant. Avec deux brasseries pour 10 000 habitants, il se trouve loin devant. Les Zurichois, les Genevois et les habitants d'Appenzell Rhodes-Extérieures se montrent en revanche peu «brassicoles».
En 2021, les 1278 brasseries ont produit environ 3,4 millions d'hectolitres de bière. La production a donc légèrement diminué par rapport aux années précédentes. Après 1960, la seule année où la production de bière en Suisse a diminué est 2013.
Cela s'explique par deux raisons: «Les bons résultats de 2018 et 2019 sont probablement dus à un été beau et chaud. En revanche, en 2020 et 2021, en raison principalement de la pandémie de Covid-19, les ventes de bière ont été nettement inférieures à celles des étés précédents», explique Tabea Rüdin, porte-parole de l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF).
De plus en plus de micro-brasseries
Pourquoi produit-on moins alors que le nombre de brasseries est en hausse? La raison est simple: environ trois quarts des brasseries sont des micro-brasseries et sont généralement exploitées en tant que hobby. Ces micro-brasseries ne produisent qu'environ 4% de la bière suisse.
La quantité de bière produite s'est donc effondrée de la même manière que la création de nouvelles brasseries s'est envolée. Alors qu'en 1991, lors de la suppression du cartel de la bière, chaque brasserie produisait encore environ 130 millions d'hectolitres de bière, en 2021, ce chiffre n'est plus que de 2,6 millions d'hectolitres:
Voici la liste complète des brasseries
L'histoire de l'impôt sur la bière
La Confédération prélève un impôt sur la bière fabriquée ou importée sur le territoire suisse. L'impôt porte sur la bière dont la teneur en alcool ne dépasse pas 15% du volume. C'est ainsi que cela s'est produit:
Dès la fin du 19e siècle, des tentatives politiques ont été faites pour taxer la bière. Finalement, elles ont toutes échoué en raison d'un problème de politique économique: un impôt sur la bière aurait entraîné des distorsions de concurrence si toutes les autres boissons alcoolisées, y compris le vin, n'avaient pas été imposées en plus des boissons distillées déjà taxées.
La bière est devenue pour la première fois une source de financement pour la Confédération lorsque, en 1927, un arrêté fédéral urgent a imposé une surtaxe douanière sur l'importation d'orge de brasserie, de malt de brasserie et de bière, en plus du droit de douane normal.
Lorsque la crise économique des années 1930 commença à avoir des répercussions sur les finances fédérales, le Conseil fédéral décida en 1934 d'introduire un impôt général sur les boissons. L'opposition des viticulteurs en particulier a conduit à l'annulation de cette décision trois ans plus tard, mais l'impôt sur la bière a été maintenu.
Avec l'introduction de l'impôt sur le chiffre d'affaires en 1941, un système a été mis en place pour garantir que la charge fiscale globale de la bière reste constante par rapport au prix de gros. Avec l'effritement du cartel de la bière en 1992 ainsi que les mesures prises dans le cadre du GATT, la fixation du taux d'imposition a été déléguée au DFF.
L'actuel article 131 Cst. ne prévoit plus la charge globale (impôt sur la bière et TVA) garantie par rapport au prix de la bière. L'impôt sur la bière a ainsi pu être dissocié du niveau de la TVA et du prix de la bière.
La loi du 6 octobre 2006 sur l'imposition de la bière (loi fédérale sur l'imposition de la bière; LIB) est entrée en vigueur le 1er juillet 2007.
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