Ce dimanche, la moitié du monde avait les yeux rivés sur la Suisse. Après tout, il ne s'agissait pas seulement de Credit Suisse, mais de la stabilité du système bancaire mondial.
Les grands sites d'information comme le Financial Times ou le Wall Street Journal n'ont arrêté de publier des articles pendant toute la journée. Et au niveau politique aussi, les fils étaient chauds, surtout entre Berne, Washington et Londres. Le chancelier de l'échiquier britannique Jeremy Hunt et le chef de la banque centrale anglaise Andrew Bailey étaient en contact régulier avec le département des finances suisse, ont rapporté les médias britanniques.
Il en va de même pour la secrétaire au Trésor américain Janet Yellen. Celle-ci s'est exprimée dimanche soir de manière positive sur l'accord de Credit Suisse:
Concernant les turbulences autour des banques américaines, Yellen a déclaré que les liquidités étaient disponibles et que le système financier américain était résistant.
Dès mercredi, la Première ministre française Elisabeth Borne a exhorté la Suisse à «régler» cette affaire. Le ministre des Finances Bruno Le Maire a exigé dimanche dans une interview télévisée une «solution rapide, massive et crédible». Et la Commission européenne à Bruxelles a également indiqué qu'elle «suivait de près» la situation et qu'elle était en contact avec les autorités européennes et nationales compétentes.
Selon la chaîne de télévision Sky, la banque centrale britannique avait déjà signalé très tôt qu'elle donnerait son accord à une reprise de Credit Suisse par l'UBS. Une telle approbation est nécessaire, car Londres est le deuxième siège le plus important de la banque d'investissement de CS. Selon les médias, la banque centrale américaine a également donné son feu vert à la fusion des deux plus grands établissements financiers suisses.
Durant le week-end, ce sont surtout les médias anglo-saxons qui ont publié de gros titres et des fuites sur les négociations. Ainsi, le Financial Times, se référant à des sources anonymes, a été le premier à rapporter l'offre de rachat d'un milliard d'UBS, qui a ensuite été rejetée. Le «FT» a également été le premier à annoncer l'accord final de 3 milliards. L'identité des sources à l'origine de ces informations n'a pas été précisée. Dans un commentaire, le journal a écrit:
Mais en même temps, le journal économique britannique se demandait si l'instabilité dans le secteur bancaire était vraiment terminée avec le sauvetage de Crédit Suisse.