La chaîne américaine bat des records de vente de café. Toutefois, elle ne se ferait pas assez d'argent.
02.02.2022, 10:3902.02.2022, 11:59
Image: sda
Le géant des cafés Starbucks n'a jamais vendu autant de boissons et snacks qu'au dernier trimestre 2021, mais le groupe américain a aussi dû faire face à l'inflation, aux coûts supplémentaires liés à Omicron et à un marché du travail tendu.
La chaîne, qui a déjà augmenté une partie de ses tarifs en octobre et en janvier, prévoit donc des hausses supplémentaires dans le courant de l'année pour limiter l'impact des effets négatifs, a indiqué son directeur général, Kevin Johnson, mardi.
Les chiffres sont-ils vraiment mauvais?
Le chiffre d'affaires du distributeur de cappuccinos, thés glacés et snacks a grimpé de 19% à 8,1 milliards de dollars au premier trimestre de son année comptable (qui s'est terminée le 2 janvier), un niveau jamais atteint auparavant. Mais Kevin Johnson souligne:
«Nous avons aussi fait face à une pression des coûts extraordinaires, ce qui a affecté notre marge.»
Le bénéfice net du groupe a bondi de 31% à 816 millions de dollars, mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels – la mesure préférée des investisseurs – le bénéfice a déçu.
Qu'est-ce qui a posé problème à Starbucks?
La propagation du variant Omicron a notamment conduit à des coûts supplémentaires:
- En amplifiant, par exemple, la pénurie de main-d'œuvre dans la chaîne d'approvisionnement du groupe.
- L'entreprise a aussi payé plus pour continuer à rémunérer ses salariés atteints du virus et devant rester chez eux.
- Starbucks a dû, dans ce contexte, recruter et former de nouveaux employés pour remplacer les malades.
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Ces problèmes vont-ils continuer?
Starbucks s'attend à ce que les problèmes dans la chaîne d'approvisionnement «persistent à court terme», a souligné Johnson. Alors que le groupe fait face aux revendications grandissantes de salariés souhaitant se syndiquer aux Etats-Unis, le responsable n'a pas évoqué directement le sujet mardi soir:
«Nous restons convaincus que l'investissement d'un milliard de dollars dans les salaires des employés que nous avons annoncé (en octobre) est le bon investissement à long terme pour nous assurer que nous avons les meilleurs talents pour soutenir notre entreprise.»
Le groupe avait alors indiqué vouloir augmenter d'ici l'été 2022 le salaire moyen de ses salariés aux Etats-Unis à 17 dollars de l'heure, avec un salaire minimum compris entre 15 et 23 dollars en fonction des régions. (jah/ats)
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