Si vous ne l'avez pas encore fait, vous avez jusqu'à fin décembre pour verser votre cotisation au pilier 3a pour cette année. Cela en vaut la peine à plus d'un titre – surtout si vous choisissez avec soin votre prestataire et votre modèle d'épargne.
De plus en plus de preneurs de prévoyance optent pour une solution de placement 3a plutôt que de verser leur argent sur un compte d'épargne 3a classique. A long terme, cela porte généralement ses fruits, car la performance escomptée des fonds de prévoyance est meilleure que celle des comptes d'épargne. Désormais, les intérêts ne compensent souvent même plus le renchérissement. L'épargne perd donc de sa valeur au fil du temps.
Selon le comparateur en ligne Moneyland, le déplacement vers les fonds de prévoyance a également été encouragé par les banques. Celles-ci gagnent, en effet, une partie des frais souvent élevés perçus sur les fonds.
Pour faire des économies, il n'y a qu'à ouvrir l'oeil lors du choix du prestataire. Le calcul est simple. Moins on paie de frais, plus il reste d'argent. Avec l'effet des intérêts et des intérêts composés, on obtient des différences de plusieurs dizaines de milliers de francs sur la durée.
Comme Moneyland l'a calculé dans une nouvelle étude, le fonds d'actions 3a le plus cher coûte quatre fois plus que le plus avantageux. Et la différence est encore plus importante en optant pour une solution purement numérique.
Les fonds de prévoyance classiques sont «toujours chers» avec un coût total moyen de 1,07% par an. Selon Moneyland, la comparaison de 85 fonds révèle, toutefois, des différences marquantes. Celui de la Banque cantonale de Zoug Strategie Dynamisch BV se révèle particulièrement onéreux. Pour un placement de 100 000 francs sur dix ans, comptez 16 900 francs de frais annuels, soit près de 1,7% par an.
Source: Moneyland. Tableau Ruben Schönenberger
Source: Moneyland. Tableau Ruben Schönenberger
En revanche, le Zurich Invest II – Target Investment Fund Geldmarkt CHF C ne coûte que 3000 francs pour le même montant investi, soit 0,3% par an. Celui-ci ne contient toutefois pas d'actions ou d'autres titres, point inhabituel pour un fonds 3a.
Le fonds d'actions le plus avantageux est proposé par la Banque cantonale de Bâle-Campagne avec 3500 francs ou 0,35% par an – moins d'un quart de ce qu'il en coûte à la Banque cantonale de Zug. Moneyland recommande donc de bien comparer les frais totaux.
Outre les coûts des produits, ceux-ci incluent l'émission, le dépôt, les frais forfaitaires et ceux de rachat.
Les prestataires purement numériques sont encore plus avantageux. En ouvrant un pilier 3a auprès du gestionnaire de fortune numérique True Wealth, il faudra supporter des frais totaux de seulement 0,15% par an. C'est sept fois moins que la moyenne.
Le directeur de Moneyland, Benjamin Manz s'étonne du peu d'intérêt suscité par ces offres.
Il s'attend toutefois à un changement.
Les fonds à gestion active peuvent aussi s'accompagner de frais importants. Selon l'étude, ceux-ci sont, avec 1,15% par an, presque deux fois plus élevés que pour les fonds à gestion passive, qui coûtent en moyenne 0,65% par an. Le comparateur recommande en outre de miser sur des fonds dominants d'actions sur l'horizon pour du placement à long terme. Par le passé, ceux-ci auraient été nettement plus rentables que ceux comportant une part importante d'obligations.
Il existe également quelques astuces pour optimiser l'assurance-vie. Comme par exemple faire ses versements dès le début de l'année. Selon le conseiller financier VZ, grâce à l'effet des intérêts composés, on a ainsi au bout de 30 ans environ 10 000 francs de plus sur son compte que si l'on ne cotisait qu'en fin d'année. Autre truc: toujours verser le montant maximal, soit 7056 francs pour l'année en cours pour les salariés.
Les indépendants peuvent verser jusqu'à 20% de leur revenu net, mais au maximum 35 280 francs.
Mais même pour les petits montants, cela vaut la peine. En effet, chaque franc versé dans le troisième pilier peut être déduit du revenu imposable. Sur des décennies, l'économie d'impôts s'avère considérable. Enfin, tant que l'argent reste dans le pilier, il est exonéré d'impôts. L'imposition intervient au moment du retrait.
Comme les retraits partiels ne sont pas possibles et qu'un compte 3a ne peut être clôturé que dans son intégralité, il est préférable de répartir le montant sur plusieurs comptes. Il sera ainsi possible de retirer ses économies de manière échelonnée sur plusieurs années fiscales. Une pratique avantageuse compte tenu de la progressivité de l'impôt.
Traduit de l'allemand par Valentine Zenker