Les syndicats Kapers, Aeropers, SSP, SEV GATA ainsi que la Société des employés de commerce (SEC) ont protesté contre l'utilisation d'avions et d'équipages d'Air Baltic par Swiss. Ils accusent la compagnie aérienne suisse de dumping salarial.
Dans leur lettre de protestation adressée à la direction du groupe, les syndicats ont écrit que Swiss avait pris des mesures trop tardives dans la planification du personnel afin d'éviter des goulots d'étranglement. Après que le personnel a apporté une contribution massive pendant la crise, des emplois seraient maintenant délocalisés.
En outre, ces délocalisations se sont faites dans le dos des syndicats. Au cours des dernières semaines et mois, les partenaires sociaux auraient mené de nombreuses discussions afin de désamorcer la situation. Il n'a jamais été question d'un partenaire étranger. Swiss a pris sa décision de son côté.
Les syndicats ont condamné cette décision avec la plus grande fermeté. Ils ont demandé à Swiss de ne conclure des contrats d'affrètement qu'avec des partenaires dont les conditions d'emploi et les conventions collectives de travail sont socialement acceptables. Des comparaisons de coûts salariaux doivent être présentées pour tous les prestataires tiers.
Les syndicats demandent en outre à Swiss d'améliorer sensiblement les conditions d'emploi en Suisse afin d'être attractive sur le marché du travail. Swiss doit revoir sa décision concernant le contrat d'affrètement avec Air Baltic. Il sape la collaboration entre les partenaires sociaux dans l'aviation suisse.
Interrogée, Swiss a indiqué mercredi qu'elle n'entrerait pas en matière sur ces revendications. La coopération avec Air Baltic stabilise l'horaire des vols et soulage le personnel de cabine. Il ne s'agit pas d'une réduction des coûts.
Les partenaires sociaux ont été informés de la décision. Mais comme il s'agit d'une mesure purement entrepreneuriale, ils ne doivent pas être impliqués davantage dans le processus. (jah/ats)