Amazon a doublé son bénéfice net au quatrième trimestre 2021, à 14,3 milliards de dollars, ravissant les marchés qui s'attendaient à moins à cause de la hausse du coût du travail, de l'approvisionnement et des livraisons.
Le groupe a indiqué dans son communiqué de résultats avoir connu son «meilleur weekend de shopping» pour la période de soldes qui va de Black Friday à Cyber Monday (le vendredi et le lundi après la fête américaine de Thanksgiving).
Les trois derniers mois de l'année ont aussi bien profité à AWS, son service de cloud (informatique à distance), notamment grâce à des contrats signés avec le Nasdaq et Meta pour ses réseaux et messageries Facebook, Instagram et WhatsApp, notamment. AWS a généré 17,78 milliards de dollars de revenus sur la période, 40% de plus que l'année dernière.
Le groupe de Seattle a été l'un des grands gagnants de la pandémie. Les restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19 ont, en effet, conduit les consommateurs encore réticents à adopter en masse le e-commerce, à commencer par Amazon et ses promesses de livraison ultra rapide, et des services reposant sur le cloud, dont Amazon est le leader mondial.
Mais, comme de nombreuses enseignes de distribution, l'entreprise a été rattrapée par des problèmes sur la chaîne d'approvisionnement causés par les fermetures d'usine, l'inflation élevée et les difficultés à embaucher. A noter qu'Amazon emploie désormais plus de 1,6 million de personnes dans le monde.
Au quatrième trimestre, son bénéfice opérationnel, indicateur clef de rentabilité, est ressorti à 3,5 milliards de dollars, moitié moins qu'il y a un an.
En octobre, le directeur financier Brian Olsavsky avait prévenu que les coûts et problèmes de recrutement, qui ont coûté environ deux milliards de dollars au groupe l'été dernier, pourraient représenter le double sur la fin d'année. (jah/ats)