Selon le Wall Street Journal, les actionnaires tablent sur une valorisation de plus de sept milliards de dollars pour la société dont le siège est situé à Linz am Rhein (sud-ouest de l'Allemagne), non loin de Bonn.
Le document déposé mardi révèle que lors de sa dernière année fiscale, clôturée fin septembre 2022, Birkenstock a dégagé un chiffre d'affaires de 1,22 milliard de dollars et un bénéfice net de 183 millions de dollars. En huit ans, Birkenstock a plus que quadruplé son chiffre d'affaires.
Fondée en 1774 par un certain Monsieur Johann Adam Birkenstock, cordonnier de son état, la société a commencé par commercialiser des semelles, avant de se lancer dans la sandale, en 1963. Les nu-pieds allemands ont été portés par le mouvement d'émancipation de la jeunesse occidentale durant les années 60 et 70, au style vestimentaire plus décontracté.
Mais la marque s'est ensuite ringardisée, avant de renaître ces dernières années, avec l'aide d'une stratégie marketing agressive, illustrée, récemment, par l'apparition des célèbres sandales au pied de Barbie.
Réinventé en accessoire de mode, Birkenstock s'est même fait une place dans l'univers du luxe en lançant des collaborations avec Dior, Valentino, Céline ou Givenchy.
Si bien qu'aujourd'hui, l'entreprise emploie environ 6200 personnes, selon le prospectus publié mardi. Birkenstock revendique de produire ses chaussures en Allemagne. L'un de ses sites les plus importants se trouve à Görlitz, dans l'est du pays, non loin de la frontière polonaise, et une nouvelle usine doit ouvrir d'ici la fin de l'année dans le nord de l'Allemagne. (mbr/ats)