Fabio Celestini donne l'impression d'avoir perdu toute rationalité. Il n'y a pas d'autres façons de le dire.
Au lieu de participer aux compétitions européennes avec le FCB la saison prochaine, le Lausannois préfère entraîner ce qui était autrefois le club de l'Armée rouge, aujourd'hui propriété de la Banque de développement de la fédération de Russie, soit un organisme étatique. Il est inutile de rappeler que Moscou mène une guerre d’agression contre l’Ukraine, entraînant souffrances et destructions massives depuis plusieurs années.
A l’instar de son prédécesseur Guillermo Abascal, qui avait rejoint le Spartak Moscou en 2022, après son départ du club rhénan, Celestini succombe à l'appel du portefeuille. Il n'y a aucune autre explication pour justifier ce transfert vers la Russie, un pays où, en raison de l'exclusion imposée par l'UEFA, la participation aux compétitions européennes est impossible.
Le tatouage de Che Guevara arboré par le technicien de 49 ans est devenu en un instant totalement dénué de sens. Ses déclarations, dans lesquelles il exprimait le souhait d'entraîner un jour dans l'une des cinq meilleures ligues européennes, de préférence en Espagne, s'avèrent également être de simples paroles en l'air.
Avec cette décision moralement contestable, Fabio Celestini a vu sa réputation voler en éclats. Il était pourtant il y a encore peu un entraîneur à succès respecté: celui ayant conduit le FC Bâle du fond du classement à un magnifique doublé. Aujourd’hui, il n’est plus qu’un parmi tant d’autres, le symbole d’un football déconnecté de tout ce qui dépasse les limites du terrain.