«En 2025, nous allons mettre en place l'étape suivante de l'intégration» de Credit Suisse, a lancé le directeur général Sergio Ermotti, dans un communiqué. Le patron tessinois s'est déclaré «confiant de boucler la plus grande partie de l'intégration d'ici fin 2026, d'atteindre nos objectifs financiers et de mettre en place les initiatives de croissance».
Le géant bancaire zurichois a réalisé des économies supplémentaires brutes de 700 millions de dollars (près de 639 millions de francs) au quatrième trimestre, pour un total de 3,4 milliards sur l'ensemble de l'année écoulée. En 2025, les baisses des coûts devraient s'élever à 2,5 milliards. Au total, le groupe table sur 13 milliards de réductions des dépenses d'ici deux ans, pour des charges de 14 milliards.
La réduction des actifs dits à risques (RWA) progresse quant à elle «plus rapidement que prévu», avec une baisse de 3 milliards à 41 milliards au dernier partiel.
Au niveau de la clientèle, la banque aux trois clés compte démarrer au second trimestre et boucler d'ici la fin de cette année le transfert de la plupart des comptes en Suisse de Credit Suisse vers UBS, ainsi que des portefeuilles dans la gestion d'actifs. Les services informatiques hérités de la banque aux deux voiles devront dans l'ensemble avoir été débranchés d'ici fin 2026, «ce qui permettra de dégager des économies substantielles», a souligné UBS.
A l'étranger, 90% des comptes ont été transférés vers UBS, notamment à Singapour, au Japon et au Luxembourg pour la gestion de fortune.
La banque a aussi avancé en matière de réduction des effectifs, le total des équivalents temps plein s'établissant fin 2024 à environ 108 650, en baisse de 3,7% sur un an.
Empêtrée dans des scandales à répétition pendant plusieurs années, Credit Suisse avait vu sa situation se détériorer rapidement fin 2022, subissant une hémorragie de capitaux et se retrouvant au bord de la faillite. Dans le cadre du plan de sauvetage dévoilé le 19 mars 2023 par les autorités helvétiques, UBS avait alors accepté de reprendre son ancienne rivale pour 3 milliards de francs, après avoir obtenu d'importantes garanties financières de la part de la Confédération et de la Banque nationale suisse. (jzs/ats)