L'inflation a commencé à reculer aux Etats-Unis, mais le travail de la banque centrale américaine (Fed) est loin d'être terminé, a assuré mercredi son président.
La Fed a relevé mercredi son principal taux directeur pour la huitième fois d'affilée, mais a ralenti le rythme par rapport aux précédentes hausses. Cette première réunion de l'année marque en effet un retour au rythme plus habituel d'un quart de point. Mais des hausses supplémentaires sont à prévoir, a averti l'institution.
«Le communiqué souligne que les choses évoluent positivement, mais la Fed avance par petits pas», a commenté Ian Shepherdson, chef économiste pour Pantheon, dans une note. Les taux se situent désormais dans une fourchette de 4.50 à 4.75%.
Ils devraient rester à un niveau élevé pendant un moment, pour continuer à freiner l'activité économique et contenir la hausse des prix.
L'objectif des hausses de taux est de pousser les banques à relever les taux d'intérêt des prêts aux ménages et entreprises, afin de faire ralentir la consommation et donc d'empêcher les prix de continuer leur escalade vertigineuse. Mais la consommation étant le moteur de l'économie américaine, un resserrement trop fort pourrait conduire à une récession.
L'état du marché du travail est observé de près par la Fed, après deux années de pénurie de travailleurs qui ont fait grimper les salaires, en plein épisode de forte inflation.
Un chiffre, publié mardi par le département du Travail, avait semblé persuader les économistes que l'inflation était désormais durablement sur la bonne voie: le coût moyen d'un salarié, avec une hausse au quatrième trimestre moins forte que celles des trimestres précédents. Jeudi c'est au tour de la BCE de se réunir. L'institution européenne a commencé plus tard que la Fed à relever ses taux. Elle devrait de nouveau les relever, et même laisser entrevoir d'autres hausses. (ats/jch)