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Le télétravail enthousiasme certains, mais en exaspère d'autres. Qu’en est-il sur leur impact carbone? Réponse en 3 points.
12.01.2022, 11:4314.01.2022, 18:00
Avec le variant Omicron qui court, une chose est sûre: le télétravail fait partie des bonnes solutions pour éviter les clusters. Mais est-ce que le distanciel est également un bon moyen de limiter les gaz à effet de serre? «Ce n’est pas si simple», répond Jérémie Almosni, directeur régional de l’Agence de la transition écologique (Ademe) au Parisien.
Mais alors, entre travailler depuis la maison ou se rendre au bureau, qui gagne le match pour le climat ? 👇
Le trajet
Avec la pandémie, les Suisses ont été contraints de travailler à la maison et ont renoncé à une part de leurs loisirs. Selon les données issues du microrecensement mobilité et transports (MRMT), début 2021:
- Les distances parcourues en transports publics ont baissé de 52%.
- En trafic individuel motorisé, les distances ont diminué de 27%.
Mais... le télétravailleur reste un travailleur mobile, explique Jérémie Almonsi. Pourquoi? Parce que sur le trajet quotidien, on a aussi l’habitude de déposer les enfants à l’école, de faire des courses, etc. Alors passer du présentiel au distanciel c’est aussi passer à «une mobilité en étoile plutôt qu’en chaîne»: on se retrouve à multiplier les allers-retours.
Toutefois, supprimer les déplacements quotidiens au bureau de milliers de travailleurs reste une victoire climatique facile.
L'énergie
Quid de la consommation d'énergie? 👇
- A domicile, le chauffage, la lumière, Internet, les repas coûtent de l'énergie: la consommation grimpe. En moyenne de 20,7kg équivalents CO₂ par jour selon l'Ademe.
- Au bureau, les entreprises peuvent elles économiser de l'énergie -6,7kg équivalents CO₂ pour des bureaux où rien n'est modifié simplement, car les salariés n'allument pas la lumière, ne branchent pas leurs ordis ni ne se servent des imprimantes et photocopieuses à disposition.
Le télétravail a inspiré la dessinatrice Irina Blok 👇
La visioconférence
Ils sont peut-être devenus vos meilleurs amis en cette période de pandémie: Zoom, Teams et Google Meet. Mais à quel point consomment-ils de l'énergie? «On estime qu’une minute de visioconférence émet 1g de CO2» rapporte Jérémie Almosni. D'ailleurs, son agence a distingué trois profils:
- Les petits utilisateurs pour lesquels 15 minutes de visioconférence entraînent une augmentation faible de 0,71kg de CO₂ par jour de télétravail hebdomadaire.
- Les coordinateurs qui à distance passent à 60 minutes et 2,82kg supplémentaires
- Les réuthoniens, avec 4 heures de plus par jour. Ils battent un record et ajoutent 11,28kg dans l'atmosphère.
Globalement, l'utilisation de la visioconférence compte pour 2,6kg CO₂ par jour de télétravail. Vous l'aurez compris, le bureau remporte cette manche avec un léger avantage.
Mais, selon Alexis Normand de Greenly, qui propose aux entreprises de mesurer et réduire leur bilan carbone, il faut relativiser:
«La pollution numérique compte pour 5% des émissions globales, mais il faut remettre en perspective: les réunions en visioconférence ne pèsent rien par rapport à Netflix ou les vidéos qu’on s’échange en masse sur le web. Et surtout, il faut voir ce que ces réunions à distance remplacent. C’est toujours incomparablement mieux que de faire un Paris-New York pour rencontrer un client»
Alexis Normandle PArisien
Pour l'heure...
Le télétravail sort gagnant en réduction des émissions de gaz à effets de serre. (jug)
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