La vie devient plus chère: l'inflation en Suisse a atteint cette année des sommets inégalés depuis 2008. En comparaison avec l'étranger, la situation demeure préférable. Le renchérissement dans la zone euro a récemment dépassé les 10%, alors qu'en Suisse, il n'a été que de 3%.
Néanmoins, le renchérissement se répercute directement sur les fêtes de fin d'année dans notre pays. Ce faisant, le menu des fêtes sera nettement plus cher que l'année dernière.
Cela commence bien avant le plat principal: trinquer avec du vin mousseux vous coûtera cette année 8% de plus qu'au Noël dernier. Et la solution de repli n'est pas très efficace: l'augmentation est de 6,3% pour le vin blanc issu de la production nationale.
Une fois que tout le monde se sera assis à la table spécialement décorée pour la fête, les choses ne s'améliorent malheureusement pas. Surtout si vous servez du pain, de l'huile et du sel. L'huile d'olive est 8,4% plus chère que fin 2021. Quant au sel et le pain, l'augmentation est respectivement de 2,5% et 4,7%.
Proposer uniquement du beurre avec le pain ne sera pas une solution: son prix a augmenté de 6%. Et faire son pain soi-même n'aidera pas non plus: la farine est 5% plus chère qu'il y a un an. La salade qui suivra, peut-être, sera également plus coûteuse. Elle vaut désormais 5,5% de plus.
Si vous passez ensuite à la fondue chinoise traditionnelle, comme c'est le cas dans de nombreux endroits, la viande de porc et de veau est recommandée. Leur prix n'a augmenté que de 1 et 2,4% chacun. Les viandes de bœuf et d'agneau ont augmenté de 5%, et la volaille de plus de 8%.
En guise d'accompagnement, les pommes de terre (+5,4%) sont plus recommandées que le riz (+7,1%). Pour une fois, vous devriez vous retenir de trinquer, et pas seulement pour des raisons de santé: le vin rouge en provenance de l'étranger a augmenté de 2,7%.
Si vous souhaitez renoncer à la fondue chinoise, nous vous conseillons en premier lieu de choisir un plat sans pâtes. En effet, le renchérissement est de plus de 13%.
Quelle que soit votre décision, en matière d'accompagnement de légumes, ne misez pas sur les choux, dont le prix a augmenté de plus d'un tiers. Mieux vaut opter pour les légumes-racines (+1,7%), et encore mieux pour les oignons et les poireaux. Ces derniers ont vu leur prix baisser de plus de 8%, une sorte de miracle de Noël dans un contexte d'inflation.
Pour le dessert, une combinaison de pommes et de chocolat serait judicieuse pour des raisons d'inflation. Le prix des fruits à pépins n'a augmenté que de 1,7% et celui du chocolat de 0,4%.
Il faudra toutefois laisser tomber la crème: Plus 5%, cela se répercuterait sur le décompte de cette année.