Le président russe Vladimir Poutine a vanté, jeudi, au Kazakhstan, l'état des relations avec ce pays qu'il a qualifié de «plus proche allié», un pays pourtant de plus en plus courtisé par les grandes puissances contestant l'influence traditionnelle de Moscou en Asie centrale.
En Ouzbékistan voisin, lors d'un sommet économique, le dirigeant turc Recep Tayyip Erdogan, qui tente également de renforcer sa présence dans la région, a lancé en compagnie du président iranien Ebrahim Raïssi de nouvelles diatribes anti-occidentales sur la situation à Gaza.
A Astana, la capitale kazakhe, Vladimir Poutine s'est livré avec son homologue Kassym-Jomart Tokaïev à un satisfecit sur les liens entre leurs deux pays dans tous les domaines, bien que le dirigeant kazakh cultive également ses relations avec les dirigeants occidentaux, chinois ou turcs. Tokaïev a loué «les valeurs inébranlables de l'amitié» entre la Russie et le Kazakhstan, tandis que Poutine, régulièrement présent en Asie centrale depuis l'invasion de l'Ukraine, a déclaré:
La visite de Vladimir Poutine intervient une semaine après celle du président français Emmanuel Macron, au cours de laquelle des accords dans le domaine énergétique ont été signés entre Paris et cet immense pays riche en ressources naturelles, qui va désormais également fournir de l'uranium à la Chine.
Car Moscou voit son influence traditionnelle dans la région contestée par la Chine voisine, la Turquie, l'Union européenne, l'Iran et les Etats-Unis, comme en témoigne le ballet diplomatique des derniers mois.
Une attention accrue dont profitent ces ex-républiques soviétiques indépendantes depuis 1991 et désireuses de multiplier leurs partenariats, après trois décennies marquées par de nombreux conflits intrarégionaux qu'elles tentent de surmonter malgré des tensions persistantes.
A Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan, les dirigeants de neuf pays étaient eux réunis pour un sommet de l'Organisation de coopération économique (OCE), au cours duquel Recep Tayyip Erdogan, déjà présent la semaine dernière en Asie centrale, a incriminé l'Occident pour son «hypocrisie» sur la situation à Gaza.
Erdogan, assurant avoir observé «de nombreux exemples d'hypocrisie», a déclaré:
Sur un ton similaire, le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé l'Occident d'être responsable de la situation à Gaza, après un mois de guerre entre Israël et le Hamas. (lal/ats)