Sous pression les géants de la bière quittent la Russie
Le brasseur danois Carlsberg a annoncé, lundi, sa décision de quitter la Russie avec la mise en vente de ses importantes activités dans le pays, qui compte 8400 employés, à la suite de l'invasion de l'Ukraine.
L'annonce du géant danois de la bière, qui détient l'importante marque russe Baltika depuis 2000, intervient quelques heures après une décision similaire de son concurrent Heineken (lire plus loin).
Carlsberg, un des principaux brasseurs mondiaux, avait déjà suspendu, début mars, sa production et ses ventes en Russie, et initié un audit sur son avenir dans le pays dont les conclusions sont annoncées ce lundi.
D'ici la vente de ses activités russes, «nous maintiendrons le niveau réduit d'activité pour assurer les revenus des employés et de leurs familles», précise Carlsberg. Le patron du groupe, Cees't Hart, a précisé:
Après son entrée au capital en 2000, Carlberg était devenu l'actionnaire majoritaire de Baltika en 2008. Les 8400 employés en Russie représentent près de 20% du nombre total de collaborateurs du groupe qui détient outre Carlsberg les marques Tuborg, Kronenbourg et 1664.
Heineken annonce son retrait de Russie
Le brasseur néerlandais Heineken a annoncé lundi qu'il quitterait la Russie où il compte 1800 employés, à cause de la guerre en Ukraine qui se poursuit et continue à «s'intensifier».
Le brasseur a souligné qu'il ne profitera pas d'une cession de propriété et prévoit que la transaction lui coûtera 400 millions d'euros en raison de la perte de valeur de leurs actifs et autres «charges exceptionnelles». Le groupe a garanti le paiement des salaires de ses 1800 collaborateurs en Russie jusqu'à fin 2022.
Des centaines d'entreprises et groupes internationaux ont annoncé ces dernières semaines, certains sous pression, la suspension de leurs activités en Russie ou leur retrait progressif du pays en raison de l'invasion de l'Ukraine. (jah/ats)
