Economie
Suisse romande

Bolt le concurrent d'Uber arrive en Suisse: voici ce qui change

Bolt, le concurrent d'Uber, débarque en Suisse et voici ce qu'il propose

Après ses scooters électriques, l'entreprise estonienne Bolt lance son service de taxi en Suisse. Le concurrent d'Uber fait ses débuts à Zurich. Le service se distingue par exemple par une fonction juste pour les femmes ou un soutien accru pour les chauffeurs.
30.04.2024, 12:0030.04.2024, 13:41
Stefan Ehrbar / ch media
Plus de «Economie»

Commander un taxi par le biais d'une application à un prix défini, suivre en direct l'endroit où se trouve le véhicule et, à la fin, payer la course dans l'application: ce principe dit de «ride hailing» a été popularisé par la plateforme Uber. Le service américain est actif en Suisse dans neuf villes, dont Zurich, Bâle, Berne et Zoug. Il est désormais confronté à l'arrivée d'un concurrent.

L'entreprise estonienne Bolt lance son service de covoiturage en Suisse. A Zurich et Bâle, Bolt propose déjà des scooters et des vélos électriques qui peuvent être réservés via l'application. Depuis mardi, Bolt propose également des trajets en taxi, dans un premier temps seulement à Zurich et dans son agglomération.

Bolt permet des balades en Suisse depuis mardi.
Bolt permet des balades en Suisse depuis mardi.Image: Bolt

Les chauffeurs de taxi et de limousine sous licence peuvent s'inscrire sur Bolt et accepter des courses via l'application. L'entreprise estonienne promet à ces derniers:

«La plus grande flexibilité possible, plus d'options et de meilleures possibilités de chiffre d'affaires»

Le modèle de Bolt ressemble à celui d'Uber: les chauffeurs ne sont pas employés, mais utilisent la plateforme pour arranger des trajets. Bolt garde une partie du chiffre d'affaires pour elle, à savoir 20%. Chez Uber, c'est en général 25%. Bolt est donc moins cher qu'Uber, à Zurich en tout cas.

Les femmes peuvent choisir des femmes

Les chauffeurs peuvent être actifs sur plusieurs plateformes – c'est-à-dire effectuer des trajets pour Uber, Bolt et une société de taxis. Mais contrairement à Uber, les chauffeurs de Bolt ne sont pas obligés d'avoir leur propre voiture. L'entreprise propose également l'option de les mettre en relation avec une entreprise de location de voitures, qui met un véhicule à leur disposition.

Les clients peuvent choisir dans l'application différentes catégories de véhicules, dont le prix varie: la catégorie standard, la catégorie Premium pour les véhicules de plus grande valeur ou la catégorie XL pour les grands groupes.

L'application Bolt comprend également quelques fonctions dites de sécurité, ainsi:

  • Bolt propose l'option «Femmes pour femmes», qui permet aux clientes féminines de se faire conduire par une femme.
  • La localisation peut être partagée à tout moment avec des amis ou la famille.
  • En outre, si les véhicules restent immobilisés trop longtemps, l'entreprise contacte le conducteur et le passager pour savoir ce qu'il se passe.

Il est permis de juger les chauffeurs

Contrairement à l'application d'Uber, dans laquelle cette fonction a été suspendue en Suisse, les passagers peuvent en outre évaluer les chauffeurs. Si l'évaluation tombe en dessous d'un seuil autorisé, ceux-ci peuvent être bloqués.

Le directeur suisse de Bolt, Patrick Frei, explique, dans un communiqué, que l'objectif est d'offrir un complément attrayant aux transports publics et une alternative à la voiture individuelle.

D'où vient cette entreprise?

Bolt a été fondée en 2013 à Tallinn, en Estonie. L'entreprise a réalisé dernièrement un chiffre d'affaires annuel d'un peu plus de 1,2 milliard de francs et indique être active dans 45 pays. Outre les scooters et vélos électriques et le service de ride-hailing, Bolt propose dans certaines villes des livraisons de denrées alimentaires ou du covoiturage.

A titre de comparaison, Uber a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires équivalent à près de 34 milliards de francs et a été rentable l'année dernière pour la première fois en quinze ans.

Les intermédiaires de services de transport comme Uber font régulièrement l'objet de critiques, notamment de la part des syndicats. Unia exige qu'Uber engage ses chauffeurs et leur verse des salaires et des charges sociales, ce que plusieurs tribunaux, notamment à Genève, verraient d'un bon œil. Le modèle d'Uber repose «essentiellement sur le travail au noir forcé» selon les voix critiques, l'entreprise tente «d'imposer des conditions de travail précaires comme nouveau standard en contournant les lois».

Traduit et adapté par Tanja Maeder

Copin comme cochon: Uber Pet
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Twitter.com vient de disparaître, selon Musk
Elon Musk a annoncé vendredi que tous les systèmes de base de son réseau social, anciennement Twitter, sont désormais activés sur le domaine «X.com», officialisant ainsi sa nouvelle identité.

Le milliardaire américain Elon Musk a annoncé, vendredi, sur X que «tous les systèmes de base» de son réseau social, anciennement baptisé Twitter, sont «désormais activés» sur le nom de domaine «X.com», rendant effectif sa nouvelle identité.

L’article