Un homme marche le long d'une peinture murale de prévention contre Ebola, au Liberia, en 2015. Image: sda
Il s'agit de la première résurgence signalée de la maladie en Afrique de l'Ouest, d'où était partie l’épidémie qui avait fait plus de 11 300 morts entre 2013 et 2016.
La fièvre hémorragique Ebola a fait cinq morts, selon un nouveau bilan publié lundi, en Guinée. Les autorités sanitaires, les Nations unies et des ONG comme Médecins sans frontières organisent la riposte avec l'espoir d'éviter le scénario catastrophe de l'épidémie de 2013-2016 en Afrique de l'Ouest.
Selon le dernier bulletin épidémiologique de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), cinq personnes sont décédées, dont une a été confirmée positive au virus Ebola, les quatre autres étant considérés comme des «cas probables». Deux autres personnes ont été testées positives, précise l'agence, et dix supplémentaires présentent des symptômes.
Un «premier vol humanitaire d'urgence», avec à son bord des experts de l'ONU et du gouvernement guinéen, ainsi que des équipements sanitaires, est arrivé en début de soirée à Nzérékoré, en Guinée forestière, a indiqué sur Twitter le bureau des Nations unies en Guinée.
Il y a des raisons d'être «inquiet», car le «patient zéro» ayant contaminé une infirmière fin janvier dans une localité de quelque 23 000 habitants proche de Nzérékoré, n'est pas identifié, selon un responsable d'une ONG sous le couvert de l'anonymat.
La commune de Nzérékoré, en Guinée, où une infirmière est décédée en janvier des suites d'Ebola.
«C'est toujours une inquiétude de voir émerger une maladie aussi sérieuse qu'Ebola», concède dans un entretien accordé lundi à l'AFP, le représentant à Conakry de l'OMS, Alfred George Ki-Zerbo.
Mais il tempère, en soulignant les leçons tirées des précédentes épidémies et les récentes avancées médicales, comme «les tests de détection rapide, les nouveaux traitements mais aussi et surtout le vaccin, qui permet de protéger les communautés».
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a débuté un programme de vaccination contre Ebola, en Afrique de l'Ouest.
Alors que l'l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) renforce son dispositif d'accueil des malades, Médecins sans frontières se prépare également à envoyer une petite équipe expérimentée de médecins, infirmiers et logisticiens, selon la responsable de l'opération, Anja Wolz.
«Avant d'arriver dans de grands convois de véhicules plein d'individus en tenue spatiale, nous devons rencontrer les personnes influentes, les anciens et les chefs de villages pour leur demander leur avis sur les meilleurs moyens de faire passer l'information, d'encourager l'adhésion aux moyens de prévention et aux comportements sécuritaires pour lutter contre Ebola». (ats/afp)