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En Guinée, les putschistes libèrent des dizaines de détenus du régime

En Guinée, les putschistes libèrent des dizaines de détenus du régime

epa09452180 A Guinean man takes a selphie infront of Guinean special forces during celebrations at the Palace of the People in Conakry, Guinea, 06 September 2021. A meeting with the ministers of the E ...
Image: sda
Une liste de 79 détenus libérables a été approuvée après des consultations entre les nouvelles autorités, l'administration pénitentiaire et les avocats des détenus.
08.09.2021, 02:3008.09.2021, 15:35
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Les putschistes, qui ont renversé le président guinéen Alpha Condé, ont libéré mardi un premier groupe de dizaines d'opposants au régime déchu. Ils disent avoir agi pour mettre fin à «la gabegie financière» et au «piétinement des droits des citoyens».

Les militaires, emmenés par le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ont également insisté sur la prochaine ouverture d'une «concertation» nationale.

Cette dernière définira les modalités de la transition politique conduite par un futur gouvernement d'union nationale dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, aux importantes ressources minières.

Réunion virtuelle mercredi

La communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CÉDÉAO), qui a condamné la prise de pouvoir et l'arrestation du président Condé dimanche, doit se réunir mercredi en sommet extraordinaire virtuel, à partir de 16h00, pour discuter de la situation en Guinée.

L'épilogue de plus de dix années de régime d'Alpha Condé en Guinée a suscité une large réprobation internationale, notamment de l'Union africaine (UA), qui a appelé à la «libération immédiate» de M. Condé et au «retour à l'ordre constitutionnel».

Des morts au sein de la garde présidentielle

Aucun décès lié au putsch n'a été rapporté officiellement. Mais des médias guinéens ont fait état d'une dizaine à une vingtaine de morts dans les rangs de la garde présidentielle, des informations invérifiables, faute d'accès aux hôpitaux.

  • Les photographies et noms d'au moins une dizaine de victimes, accompagnés de messages de condoléances, circulaient sur les réseaux sociaux.
  • Les forces spéciales ont dissous le gouvernement et les institutions et ont aboli la constitution qu'avait fait adopter Alpha Condé en 2020, pour se représenter après deux mandats, malgré des mois de contestation réprimée dans le sang.
  • Un premier groupe de dizaines de personnes, arrêtées notamment lors de cette contestation, a commencé à être libéré mardi soir.
  • Une liste de 79 détenus libérables, dès mardi, a été approuvée après des consultations entre les nouvelles autorités, l'administration pénitentiaire et les avocats des détenus, selon ces derniers.

Le coup d'Etat a suscité des explosions de joie à Conakry

Les militaires ont également commencé mardi à démanteler les postes mixtes armée/gendarmerie/police installés sur les principaux axes de la capitale, notamment en banlieue, qui permettaient au régime Condé, selon ses détracteurs, de juguler les manifestations.

Une coalition de l'opposition dirigée par le principal adversaire de M. Condé, l'ex-premier ministre Cellou Dalein Diallo, a exprimé son soutien au nouveau pouvoir militaire, l'exhortant à oeuvrer en priorité à «la mise en place d'institutions légitimes capables» de «conduire rapidement le pays à la réconciliation nationale et à l'instauration de l'Etat de droit».

Le coup d'Etat, après des mois de crise politique et socio-économique aggravée par la pandémie de Covid-19, a suscité des explosions de joie à Conakry. (ats/jch)

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