L'armée malienne a affirmé vendredi soir avoir tué «203 combattants» de «groupes armés terroristes» lors d'une opération dans une zone sahélienne du centre du Mali menée du 23 au 31 mars.
Mais les réactions internationales, de Washington à Paris en passant par l'Union européenne et les Nations unies, témoignent que cette version des faits est vivement contestée. L'armée malienne, accompagnée de mercenaires russes du groupe Wagner, est accusée d'avoir tué des «centaines de civils» dans le village de Moura.
La France s'est ainsi dite «préoccupée par les informations faisant état d'exactions massives dans le village de Moura», a indiqué un communiqué du Quai d'Orsay.
«La lumière doit être faite sur les conditions des opérations antiterroristes ces dernières semaines au Mali», a renchéri le président du Conseil européen Charles Michel, qualifiant de «troublants» les «témoignages sur les décès de centaines de personnes».
Idem du côté du département d'Etat américain, qui avait jugé dimanche «extrêmement dérangeantes» ces allégations, en citant elle aussi la société Wagner. (ats)