La police qui tente de contrôler une manifestation anti-gouvernement à Alger, la capitale de l'Algérie.Image: keystone
Des vêtements militaires, des armes blanches et du matériel décrété comme dangereux ont été découverts au domicile des personnes arrêtées.
07.09.2021, 05:1807.09.2021, 17:18
La police algérienne a annoncé lundi avoir arrêté 27 personnes soupçonnées d'appartenir à un groupe séparatiste qu'Alger considère comme une organisation «terroriste». Elles sont soupçonnées d'appartenir au mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK).
«Ces personnes ont été arrêtées au cours des dernières 48 heures dans le cadre d'une affaire d'atteinte à l'unité nationale, d'atteinte à l'ordre public et d'incitation à un attroupement»
Communiqué de la police algérienne
25 autres personne arrêtées dans le nord
- Les autorités précisent que 25 personnes ont été arrêtées à Kherrata (nord), où des affrontements ont eu lieu la semaine dernière entre des manifestants et la police après l'interdiction d'une marche de soutien aux prisonniers d'opinion.
- Deux autres personnes ont été arrêtées dans une zone située à environ 60 kilomètres.
- Des membres des forces de sécurité ont été blessés lors des affrontements dans la ville, située dans la région traditionnellement rétive du nord-est de la Kabylie, ajoutent les autorités.
La ligue algérienne des droits de l'homme rétorque
Des «vêtements militaires, des armes blanches» et du matériel MAK ont été découverts au domicile des personnes arrêtées:
«Les suspects tentaient de semer la discorde et la peur parmi les citoyens et de réactiver les cellules dormantes de cette organisation terroriste, sur ordre de parties étrangères.»
Dimanche, la ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH) avait demandé la libération de plus de 20 personnes qui, selon elle, avaient été arrêtées à tort.
Par ailleurs, selon la LADDH, les autorités ont arrêté lundi «le journaliste et défenseur des droits de l'homme Hassan Bouras» et perquisitionné son domicile à El Bayadh (nord-ouest), pour des motifs inconnus. Bouras, qui est également membre de la LADDH, avait été condamné à un an de prison en 2016 pour avoir «insulté un juge, un membre des forces publiques et un organe gouvernemental». (sda/ats/afp)
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