International
Allemagne

Berlin et Vienne discutent du retour des réfugiés à Damas

Berlin et Vienne discutent du retour des réfugiés à Damas

À Damas, les ministres de l'Intérieur allemand et autrichien ont rencontré leur homologue syrien pour discuter du retour des réfugiés et renforcer la coopération sécuritaire. Cette visite marque un tournant diplomatique quinze ans après la dernière mission de haut niveau en Syrie.
27.04.2025, 21:5427.04.2025, 21:54
Plus de «International»

Le ministre syrien de l'Intérieur Anas Khattab a reçu ses homologues allemand et autrichien dimanche à Damas. Les trois responsables ont discuté du retour des réfugiés syriens dans leur pays et des moyens de renforcer la coopération sécuritaire.

Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur, Khattab a accueilli une «délégation conjointe représentant l'Allemagne et l'Autriche», au cours de laquelle «des questions d'intérêts communs entre les trois pays ont été abordées, ainsi que des moyens de renforcer la coopération dans le domaine de la sécurité».

Le ministre autrichien de l'Intérieur Gerhard Karner et son homologue allemande Nancy Faeser devaient initialement se rendre à Damas en mars, mais leur visite avait été reportée pour des raisons de sécurité.

«Retour volontaire et expulsions forcées»

Dimanche, les trois ministres ont notamment discuté du «retour des réfugiés syriens dans leur pays, de la lutte contre les menaces sécuritaires posées par l'Etat islamique, ainsi que des moyens de soutenir le secteur de l'éducation» en Syrie après des années de conflit, a indiqué une source du ministère syrien de l'Intérieur.

Dans un communiqué, Karner, premier haut responsable autricthien à visiter Damas depuis 15 ans, a indiqué que la réunion «s'était principalement concentrée sur la situation sécuritaire en Syrie, la lutte contre le terrorisme, le retour volontaire et l'expulsion forcée vers la Syrie des criminels et des personnes constituant une menace».

«Nous avons pu nous mettre d'accord sur des mesures concrètes concernant la formation des forces de sécurité, le retour et l'expulsion» des réfugiés et criminels, a-t-il ajouté.

Pays germanophones

«Nous sommes conscients de la tension au niveau sécuritaire et de la gravité de la situation humanitaire», avait déclaré de son côté son homologue allemande avant sa visite. «Mais il est désormais important de consulter le gouvernement syrien de transition sur la sécurité, la stabilité et les perspectives de retour» des réfugiés. Elle ajoute:

«Notre priorité absolue est de garantir l'expulsion des criminels et des islamistes dans les plus brefs délais»

Gerhard Karner et Nancy Faeser doivent informer leurs homologues de Suisse, du Luxembourg et du Liechtenstein lundi, lors d'une rencontre des ministres de l'intérieur des pays germanophones à Krems, près de Vienne. Ils doivent également rendre compte de leur visite à leurs homologues de l'UE.

Depuis la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, l'Allemagne et l'Autriche ont suspendu l'examen des demandes de réfugiés syriens. Vienne veut organiser des retours massifs, tandis que Berlin privilégie les retours volontaires et expulse les personnes condamnées.

Accueillant près d'un million de Syriens, l'Allemagne a dépêché deux fois sa ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, à Damas, où elle a rouvert son ambassade. (tib/ats)

La vie du pape François
1 / 38
La vie du pape François
Le pape François a été le chef de l'Église catholique pendant 12 ans, 1 mois et 8 jours.
source: sda / frustaci
partager sur Facebookpartager sur X
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Votre commentaire
YouTube Link
0 / 600
Charles se confie comme rarement sur son cancer
Le roi a évoqué mercredi le caractère «effrayant» de tout diagnostic de cancer, cette maladie dont il est atteint depuis plus d'un an, dans un message de reconnaissance adressé aux organisations caritatives qui soutiennent les patients au Royaume-Uni.

«Les moments les plus sombres de la maladie peuvent être illuminés par la plus grande compassion», écrit aussi le monarque, toujours traité pour un cancer dont la nature n'est pas connue, avant une réception organisée en l'honneur de ces associations au palais de Buckingham.

L’article