L'Amazonie a perdu en moins de quatre décennies une surface presque aussi grande que la Colombie, selon une étude à laquelle l'AFP a eu accès lundi. La forêt joue un rôle crucial contre le réchauffement climatique.
Dans la plupart des cas, la déforestation est au profit de l'expansion des activités minières ou agricoles, selon l'étude.
Les spécialistes du RAISG font état d'une «transformation accélérée» en Amazonie, identifiant une «augmentation alarmante» de l'usage du sol auparavant occupé par la forêt pour y installer des mines (+1063%), des cultures (+598%) ou de l'élevage (+297%).
«Un grand nombre d'écosystèmes ont disparu pour donner lieu à d'immenses étendues de pâturages, de champs de soja ou d'autres monocultures, ou se sont transformés en cratères pour l'extraction d'or», alertent-ils.
Cette spécialiste estime que la perte de couverture végétale en Amazonie est directement liée «aux événements extrêmes que nous vivons actuellement», notamment la sécheresse sévère et les incendies de végétation qui ravagent plusieurs pays sud-américains.
Certains affluents de l'Amazone sont à leur niveau le plus bas depuis des décennies, menaçant le mode de vie de quelque 47 millions de personnes qui vivent sur leurs rives.
Malgré les efforts de pays comme le Brésil ou la Colombie pour réduire la déforestation en Amazonie, 3,8 millions d'hectares de forêt tropicale ont été déboisés dans la région l'an dernier, du jamais vu en deux décennies, soit une surface presque aussi vaste que la Suisse.
Les événements climatiques «de plus en plus extrêmes et fréquents» favorisés par la déforestation «continuent de toucher une Amazonie déjà fragilisée, autant dans sa capacité de régénération que dans son rôle pour réguler le climat de la planète», résume l'étude. (sda/ats)