En effet, nous parlons bien d'une orque (Orcinus orca), une vraie de vraie. 👇
L'animal a été vu à plusieurs reprises au large de la côte du nord de la France, a signalé mercredi la chaîne BFMTV.
Une orque en mauvaise santé se balade dans la Seine entre Le Havre et Rouen pic.twitter.com/Lb7hQNDOAL
— BFMTV (@BFMTV) May 25, 2022
La présence de cette orque (qui est en fait un mâle) dans ces eaux est rarissime et encore inexpliquée. Les experts ne savent pas si l'animal s'est retrouvé dans la Manche parce qu'il est malade ou s'il s'agit d'un jeune spécimen qui aurait perdu son groupe.
«L'animal mesure aux alentours de quatre mètres. Comme c'est un mâle, ça reste un individu assez petit donc peut-être un jeune», explique la directrice du GECC, Delphine Eloi, citée par RTL.
Aperçue pour la première fois le 16 mai entre Honfleur et Le Havre, près du Pont de Normandie, l'orque est «très probablement arrivée déjà affaiblie vers l'estuaire de la Seine», poursuit-il.
Il est peu courant de voir une telle créature dans cette zone géographique: habituellement, les orques se trouvent plutôt au large des côtes de l'Écosse, de l'Islande ou encore de la Norvège. On peut également en apercevoir au sud de l'océan Atlantique, dans le Golfe de Gascogne.
Alors que les toutes premières observations de l'animal laissaient penser qu'il se portait bien, les spécialistes sont désormais inquiets: ses comportements prêtent à penser qu'il a des problèmes de santé.
Les experts ont décelé des signes clairs d'amaigrissement et de mycose. Selon eux, les chances de survie de l'animal sont minces s'il reste seul.
«Plus elle reste dans l'eau douce, plus ça va accélérer la dégradation de son état de santé. Elle est très loin de la mer. C'est vraiment compliqué de trouver des solutions pour essayer de l'inciter à reprendre le chemin de l'eau salée».
«Son état de santé fait que c'est plus confortable pour elle d'être dans un fleuve parce que c'est moins agité. Elle dépense moins d'énergie», mais «c'est plus compliqué pour se nourrir: il y a moins de proies qu'en mer. Et elle est toute seule alors que ce sont des animaux qui chassent en meute», a-t-il indiqué.
Le GECC indique que l'animal peut transmettre d'éventuels virus ou provoquer un accident en bougeant. Aider l'animal est compliqué car l'approcher risque de le stresser et «un animal en mauvais état de santé va être beaucoup plus sensible au stress»
Pour l'instant, il continue donc d'être surveillé... en attendant de retrouver, peut-être, le chemin de l'océan. (mbr/ats)