Deux Saoudiens ont été exécutés pour leur implication dans des actes de «terrorisme», notamment pour avoir rejoint une «organisation terroriste» et participé à des camps d'entraînement à l'étranger, où ils ont appris à produire des explosifs, a indiqué le ministère dans un communiqué.
«Après avoir été renvoyés devant le tribunal compétent, une décision a été rendue confirmant les accusations portées contre eux et ordonnant leur exécution en guise de punition».
D'après un décompte de l'AFP, parmi les 100 personnes exécutées cette année, 59 ont été condamnées pour des affaires de drogue, incluant 43 étrangers.
«Alors que l'Arabie Saoudite se positionne comme un acteur diplomatique positif, ses partenaires internationaux montrent qu'ils sont prêts à fermer les yeux sur ses violations flagrantes des droits humains», a réagi dans un communiqué Jeed Basyouni, du groupe de défense des droits Reprieve.
«Conséquence? 100 exécutions et plus depuis janvier, dont plus de la moitié pour des infractions liées aux drogues, non létales», a-t-il ajouté.
Après un moratoire d'environ trois ans, les autorités saoudiennes ont repris fin 2022 les exécutions pour crimes liés aux stupéfiants.
Selon un précédent décompte, au moins 338 personnes ont été exécutées l'an dernier, contre 170 en 2023, bien plus que le précédent record connu de 196 en 2022.
Le mois dernier, l'ONG Amnesty International a dénoncé une «augmentation alarmante» du recours à la peine de mort dans le riche pays du Golfe, qui figure parmi ceux au monde où elle est le plus appliquée.
Les militants des droits humains estiment que le maintien de la peine capitale ternit l'image du royaume, engagé dans un vaste programme de réformes baptisé Vision 2030.
Les autorités affirment quant à elles que la peine de mort est nécessaire au maintien de l'ordre public et qu'elle n'est appliquée que lorsque toutes les voies de recours ont été épuisées. (ats/vz)