Le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani a affirmé dimanche avoir constaté «un peu de progrès» lors d'une réunion jeudi à Doha, dans le cadre des efforts du médiateur qatari pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza.
Interrogé lors d'une conférence de presse pour savoir s'il avait rencontré à cette occasion le chef du Mossad, David Barnea – comme l'ont rapporté des médias israéliens – Thani n'a pas confirmé l'avoir rencontré, mais a répondu:
«Nous devons toutefois encore trouver une réponse à la question essentielle: comment mettre fin à cette guerre. C'est, à mon sens, le point clé de l'ensemble des négociations», a-t-il ajouté. «La réunion qui s'est tenue jeudi s'inscrit dans le cadre de ces efforts où nous essayons de trouver une percée», a-t-il dit, sans plus de détails.
Le Qatar, avec les Etats-Unis et l'Egypte, a négocié l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier dans la bande de Gaza, qui a provisoirement fait taire les armes après plus de 15 mois de guerre, déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud israélien le 7 octobre 2023.
Mais faute d'accord entre les deux parties sur la prolongation de cette trêve, Israël a repris ses attaques aériennes et terrestres dans le territoire palestinien le 18 mars, et y bloque, depuis le 2 mars, l'entrée de l'aide humanitaire.
Le Hamas est «prêt à un échange de prisonniers (otages israéliens contre prisonniers palestiniens, ndlr) en une seule opération et une trêve de cinq ans», a déclaré samedi sous couvert d'anonymat un de ses responsables à l'AFP.
Le mouvement avait rejeté le 17 avril une proposition israélienne prévoyant notamment une trêve de 45 jours en échange du retour de dix otages vivants, captifs depuis le 7-Octobre. Il réclame un accord «global» pour mettre fin au conflit.
Le Premier ministre qatari a indiqué dimanche que les efforts en cours portaient sur «le meilleur accord global possible qui mette fin à la guerre, permette la libération des otages et évite de diviser l'accord en plusieurs phases, car nous sommes déjà passés par ces phases». (tib/ats)