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Astronomie

La glace la plus froide jamais mesurée dans un nuage moléculaire

Pourquoi cette découverte scientifique est sans précédent

Une équipe internationale avec participation suisse a annoncé, lundi, avoir détecté la glace la plus froide jamais mesurée dans un nuage moléculaire. Sa découverte pourrait apporter des réponses supplémentaires sur l'apparition de la vie sur Terre et résoudre d'autres mystères.
24.01.2023, 09:1024.01.2023, 18:16
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Les nuages moléculaires sont des nébuleuses interstellaires où se produit la création des étoiles. Lundi, les scientifiques, parmi lesquels figure Maria Drozdovskaya, de l'Université de Berne, ont annoncé avoir mesuré grâce au télescope James Webb une température de -263 degrés (10 degrés au-dessus du zéro absolu) au centre du nuage moléculaire «Caméléon I», situé à plus de 500 années-lumière de la Terre.

Les scientifiques ont mesuré à l'aide du télescope spatial James Webb les molécules présentes dans la région centrale de la nébuleuse interstellaire "Caméléon I".
Voici le spectrographe infrarouge du télescope James Webb ayant permis de détecter la glace la plus froide jamais mesurée dans un nuage moléculaire.Image: sda

Comme le rapporte l'équipe internationale, c'est la glace la plus froide jamais mesurée dans un nuage moléculaire. Sa découverte a été publiée dans la revue Nature astronomy.

Ces molécules gelées préstellaires sont considérées comme centrales dans l'apparition de la vie sur Terre, note l'alma mater bernoise dans un communiqué. Les scientifiques y ont trouvé de l'eau, du monoxyde et du dioxyde de carbone, de l'ammoniac et du méthane, mais aussi des composés plus complexes comme le méthanol.

Ces mesures sont les plus précises à ce jour de ces poussières gelées à très basse température. Elles ont été effectuées grâce aux spectrographes infrarouges du télescope James Webb, capables de détecter l'empreinte chimique de chaque molécule.

D'autres images capturées par James Webb:

D'autres mystères peut-être résolus

Les scientifiques ont également eu la surprise de constater que certains éléments comme le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, l'azote et le soufre étaient présents en moindres quantités qu'attendu. Or ces éléments sont des ingrédients fondamentaux pour la formation des acides aminés dans la soupe prébiotique.

Cela tend à indiquer, selon les auteurs, que ces éléments ne proviennent pas uniquement des nuages moléculaires. Il n'en reste pas moins que la présence de molécules prébiotiques lors de la formation des étoiles pourrait être plus fréquente que supposé, et pas seulement une caractéristique de notre système solaire, selon leurs conclusions. (ats/mndl)

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