Le Parlement autrichien a approuvé le texte jeudi à une large majorité. Il fait ainsi du pays le premier de l'UE à adopter une telle obligation. A l'issue de plusieurs heures de débats, l'annonce est tombée dans la bouche de Doris Bures, seconde présidente du Conseil national. La mesure entrera en vigueur le 4 février.
C'est «un sujet qui fait l'objet d'un débat très intense et passionné», a-t-il reconnu.
Outre les Verts, partenaires de coalition des conservateurs, les cheffes des partis social-démocrate et libéral avaient apporté leur soutien.
Seule l'extrême droite y est opposée, au nom de la protection des libertés individuelles. Le chef du FPÖ, farouchement anti-vaccins, a fustigé lors des débats «un projet ouvrant la voie au totalitarisme en Autriche». «Nous n'avons pas la majorité aujourd'hui au Parlement, mais nous l'avons à l'extérieur», a martelé Herbert Kickl, promettant de défier la loi.
De nombreux Autrichiens sont vent debout contre le texte et manifestent quasiment chaque week-end par dizaines de milliers.
Dans ce climat tendu, le gouvernement craint des débordements et a annoncé cette semaine la mise en place de «périmètres de protection» aux abords des établissements de santé, des centres de vaccination et de tests.
Jeudi matin, une petite foule s'était rassemblée aux abords du Parlement. Des manifestants ont dit leurs craintes «des effets à long terme» des vaccins, assurant à l'unisson qu'ils ne paieraient pas l'amende.
Au sujet de celles-ci, le gouvernement insiste: l'objectif des amendes n'est pas d'imposer la vaccination de force ni de multiplier les sanctions financières. Celles-ci pourront aller de 600 à 3600 euros, mais seront levées si le contrevenant se fait vacciner dans les deux semaines. (ats/mbr)