Parmi les victimes, figurent six personnes de sexe féminin et trois de sexe masculin. Leur âge n'a pas été précisé. L'auteur présumé a agi seul et s'est donné la mort dans les toilettes, selon la police qui s'est refusée à toute spéculation sur son mobile à ce stade.
Le jeune homme, un Autrichien de 21 ans originaire de la région, a utilisé pour commettre l'attaque un fusil et une arme de poing qu'il détenait légalement. Il avait été scolarisé dans cet établissement secondaire accueillant des élèves de 14 à 18 ans mais n'avait pas terminé son cursus.
Dans la soirée, la police a indiqué à la télévision ORF avoir retrouvé une lettre d'adieu adressée à ses parents lors d'une perquisition à son domicile, mais ajouté qu'elle n'offrait aucun indice sur son mobile.
Les lieux ont été rapidement sécurisés et évacués et les adolescents pris en charge par une cellule de crise.
Le chancelier Christian Stocker, arrivé sur place, a déploré «une tragégie nationale». «C'est un jour sombre, un excès de violence inpensable», a-t-il dit devant la presse en annonçant que les drapeaux seraient mis en berne pendant trois jours.
«C'est une catastrophe, tout simplement horrible, ce sont juste des enfants», a confié au tabloïd Krone Hasan Darsel, qui tient un restaurant près du lieu du drame.
Loin des drames de ce genre qui secouent régulièrement les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux, l'Autriche, un pays membre de l'UE de 9,2 millions d'habitants, n'a pas l'habitude de ce type de criminalité. Elle figure parmi les dix Etats les plus sûrs du monde, d'après l'Indice mondial pour la paix (Global Peace Index).
L’attaque intervient à l’approche du dixième anniversaire de l'attentat de Graz, survenu le 20 juin 2015, qui avait fait trois morts et 36 blessés et dont le souvenir est encore vivace. Un SUV avait foncé sur la foule.
Devant cette tragédie, plusieurs dirigeants européens ont fait part de leur «choc». La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter s'est dite «profondément consternée». «Mes pensées vont aux proches des victimes de cet acte horrible», a-t-elle écrit sur X. Et de souhaiter un prompt rétablissement aux personnes blessées.
La cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont fait part de leur émotion après le drame. «Chaque enfant devrait se sentir en sécurité à l'école et être capable d'apprendre librement, sans peur et sans violence», a déclaré Kaja Kallas sur le réseau X se disant «profondément choquée».
«Les nouvelles de Graz me touchent au cœur», a affirmé de son côté Ursula von der Leyen. «Les écoles sont des symboles de jeunesse, d'espoir et d'avenir», a-t-elle souligné sur X. «Il est difficile de supporter que des écoles deviennent des lieux de mort et de violence.»
La cheffe du gouvernement en Italie, Giorgia Meloni, a dit avoir appris «avec douleur la tragique nouvelle», témoignant de sa «solidarité» avec l'Autriche, tout comme le Premier ministre hongrois Viktor Orban. «Nos pensées vont à nos amis et voisins autrichiens et nous partageons leur deuil», a également commenté le chancelier allemand Friedrich Merz après cette «horrible» attaque.(jah/mbr/ats)